■ Création d'un indice panafricain comme indice de référence. ■ L'amélioration de la compréhension des activités boursières est fondamentale pour un développement des marchés boursiers. ■ Explication de Sunil Benimadhu, président de l'ASEA. ✔ Finances News Hebdo : Pour quelles raisons le choix de l'ASEA de cette année a porté sur le Maroc ? ✔ Sunil Benimadhu : Le Maroc, du moins Casablanca Stock Exchange, est l'une des Bourses les plus en vue en Afrique. C'est presque normal que la réunion de l'ASEA soit organisée au Maroc d'une part. D'autre part, la contribution très importante de Karim Hajji, le CEO de Casablanca Stock Exchange au niveau de l'ASEA, est non négligeable. Hajji a compris que l'Afrique a un rôle considérable à jouer et que les marchés des capitaux du continent vont être appelés à se développer de manière remarquable. Il est important de s'unir pour augmenter la visibilité des Bourses des valeurs en Afrique, en général. ✔ F. N. H. : Dans ce cadre, quelle valeur ajoutée véhicule l'ASEA pour les Bourses africaines ? ✔ S. B. : L'ASEA, en tant qu'association, essaye de promouvoir les intérêts et la visibilité des Bourses africaines et nous le faisons à plusieurs niveaux. Nous avons un website spécialisé dans les Bourses africaines. A ce jour, y sont publiés les indices de tous les adhérents à l'ASEA. Ce site est également ouvert aux membres de l'ASEA pour fournir l'information nécessaire sur les initiatives qu'ils sont en train de prendre pour développer leurs marchés. C'est l'une des façons de l'ASEA de contribuer à augmenter la visibilité des Bourses. Nous avons pris une autre résolution qui est de travailler en étroite collaboration avec FTSE pour créer un indice panafricain et nous espérons qu'avec le temps, il va être utilisé comme indice de référence pour les investisseurs internationaux qui s'intéressent à augmenter leur présence en Afrique et sur les Bourses africaines. Troisièmement, un autre rôle primordial est joué par l'ASEA. Cette association est une plateforme de rencontres entre les dirigeants de plusieurs Bourses où nous partageons nos expériences individuelles et où nous essayons de promouvoir la collaboration entre les Bourses pour qu'au bout du compte, tout l'environnement boursier africain change. ✔ F. N. H. : En tant que Directeur général de la Bourse de l'Ile Maurice et président de l'ASEA, qu'est-ce que cette association a apporté de concret à votre Bourse ? ✔ S. B. : On est toujours dans le même ordre d'idées, c'est la même contribution. L'ASEA met en valeur les Bourses africaines en général. L'Ile Maurice, étant une Bourse africaine, bénéficie certainement de cette augmentation de visibilité. ✔ F. N. H. : Quels sont, selon vous, les moyens que les Bourses africaines doivent mettre en œuvre pour dynamiser leur marché des capitaux ? ✔ S. B. : Il y a une urgence de stimuler ce que j'appelle les 4P : Produit, Players (participant), les acteurs et Partnership et essayer de créer des liens entre les différentes Bourses. Je crois que nous avons besoin de plus de produits et d'investisseurs sur les marchés financiers africains. Si on analyse le pourcentage d'investisseurs par rapport à la population active dans les différents pays en Afrique, on constate qu'il ressort à moins de 1% dans beaucoup de Bourses. Cela démontre qu'il y a un fort potentiel de croissance. L'éducation est un créneau à développer au même titre que l'amélioration de la compréhension des activités de Bourse. Il y a aussi une interaction importante entre les Bourses et les émetteurs potentiels. Il faut convaincre les émetteurs à s'introduire en Bourse. Je crois que les gouvernements au niveau des différents pays ont un rôle important à jouer en soutenant les démarches et les initiatives que prennent les Bourses en général. ■ Dossier réalisé par W. M. & I. Ben