En plus d'avoir amélioré leurs agrégats financiers, les sociétés cotées non financières affichent des structures de bilans de plus en plus solides. L'Analyse et Recherche d'Upline Securities annonce en effet une atténuation de 8,3% du déficit de trésorerie de ces entreprises au terme de l'exercice 2016 et ce, dans le sillage de l'allègement du poids de la dette. Tour d'horizon. Le Besoin en fond de roulement des sociétés non financières s'est allégé de 3,65 Mds de dirhams en 2016 alors que leur fonds de roulement a fondu de 2,8 Mds de dirhams. Résultat : La trésorerie s'améliore de 8,3% et le déficit de cash dans les bilans se chiffre désormais à 8,98 Mds de dirhams. L'étude détaillée par secteurs montre que le Fonds de roulement des Télécoms s'est dégradé. Même chose du coté de l'immobilier et des Mines dont le fonds de roulement était en excédent en 2015 avant de virer dans le rouge en 2016 à cause de Managem, dont le déficit de FR s'est nettement accentué (516 MH) pour se chiffre à plus d'un milliard de dirhams. Selon les calculs des analystes d'Upline, exclusion faite de ces trois secteurs, le FR agrégé de la cote ressort en augmentation de 9,6%, tiré par des secteurs comme l'agroalimentaire ou la chimie.
Un effort sur les BFR Les analystes de la banque d'affaires notent qu'en dépit d'un contexte économique peu reluisant, qui continue de peser sur les délais de paiement, l'analyse du besoin en fonds de roulement met en lumière les efforts entreprises par les entreprises cotées en vue d'alléger leur besoin en trésorerie. L'allègement du BFR (-10,9%), selon eux, trouve particulièrement son origine dans la poursuite du mouvement de liquidation des stocks effectués, notamment, par Addoha et Alliances. Même le BTP (BFR en baisse de 8,6%) fait des efforts. C'est le cas de LafargeHolcim Maroc, Aluminium du Maroc et Sonasid. En revanche, des dérapages sont constatés dans l'agroalimentaire et la distribution.
6 secteurs présentent une situation bilancielle plus au moins satisfaisante, contre un seul dont la situation est déséquilibrée (secteur des mines). Au final, le déficit de trésorerie s'est allégé de 8,3% pour s'établir à 8,9 Mds de dirhams. A elle seule, Maroc Telecom voit son déficit de trésorerie s'aggraver à près de 7,5 Mds de dirhams, soit l'équivalent de 83,3% du déficit global. L'immobilier est second avec un déficit de 2,9 Mds de dirhams, bien qu'en atténuation de 31%.
Une tendance au désendettement des sociétés cotées La nette amélioration du taux de couverture des sociétés non financières cotées a conduit à un allégement de 8,8% de l'endettement net qui se chiffre désormais à 51,9 Mds de dirhams. Le gearing est en baisse de 4 points pour s'établir à 49,8%. Cette évolution de l'endettement net recouvre une baisse de 8,3% des dettes nettes court terme, couplée à un allégement de 8,8% des dettes financières long terme, lesquelles représentent 83% du total, notent les analystes. Les principaux contributeurs à cet allégement sont l'immobilier, le tourisme et l'électricité.