■ Résultat d'une enquête effectuée auprès du consommateur marocain pour déterminer les perceptions de l'accessibilité et de la commodité de l'utilisation des cartes de paiement au Maroc. ■ Vise a entrepris des actions dans un objectif de vulgariser l'utilisation des cartes bancaires. Pour mesurer la croissance de la monnaie numérique au Maroc, Visa a lancé une enquête effectuée par Synovate North Africa, société internationale spécialisée en étude de marché en juillet 2011. Une enquête dont les résultats ont récemment été présentés lors d'un point de presse par Mohamed Touhami El Ouazzani, Directeur régional de Visa International pour le Maroc, l'Afrique de l'Ouest et du Centre. «Visa a commandité cette enquête dans l'environnement marocain dans un but d'établir un état des lieux sur le paiement électronique, ce qui permettra d'informer et de sensibiliser les acteurs marocains participant au développement du secteur, sur les tendances et les besoins du consommateur», a précisé le directeur de Visa. L'objectif étant de déterminer les perceptions de l'accessibilité et de la commodité de l'utilisation des cartes de paiement au Maroc, cette enquête permet d'avoir plus de visibilité sur les habitudes des Marocains. Le marché marocain s'est sophistiqué d'une manière importante au cours des 3 dernières années, comme l'a expliqué Mohamed Touhami El Ouazzani ajoutant : «Visa est présent sur le marché marocain depuis 2005 avec, à l'époque, 700.000 cartes Visa en circulation, alors qu'aujourd'hui nous sommes à 5 millions de cartes Visa». Malgré ces chiffres, les résultats montrent que les Marocains utilisent rarement les cartes de paiement. Ceci est dû à plusieurs facteurs, dont le manque d'éducation financière, le manque de points de vente ou de lieux où la monnaie numérique est acceptée, à un taux de bancarisation à développer et à la peur liée à l'utilisation. Les 1.000 personnes interrogées, âgées entre 25 et 45 ans, sont reparties comme suit : Casablanca 40%, El Jadida 4%, Rabat 30%, Fes 2%, Khémisset 3%, Tanger 10% et Marrakech 11%. La grande majorité a affirmé que l'absence de terminaux pour cartes de paiement dans la plupart des centres commerciaux et d'établissements les démotive d'utiliser leurs cartes et les oblige plutôt à utiliser de l'espèce. Elle révèle également que plus de 98% sont détenteurs de cartes de débit et seulement 2% de cartes de crédit, sachant que les cartes de débit sont plus communes chez les femmes et les clients Visa. L'un des usages les plus courants des cartes de paiement reste le retrait d'argent liquide aux distributeurs automatiques, puisque la grande majorité des personnes interrogées savent que leurs cartes peuvent être utilisées pour effectuer directement leurs achats. En dépit du non équipement de nombreux commerçants d'appareil de TPE ainsi que les obstacles liés à la culture d'acceptation des cartes de paiement au Maroc, les personnes sondées continuent de se servir régulièrement de leurs cartes et 89% les utilisent 4 à 6 fois par semaine, tant pour les achats directs (26%) que pour les retraits d'argent liquide (74%). Cette enquête se concentre sur les différents freins qui entravent le développement de la monnaie numérique au Maroc, notamment par les habitudes des utilisateurs marocains et permettra de mettre en place, par les acteurs du secteur, de mesures pour le dynamiser. À ce propos, trois domaines ont déjà été ciblés par Visa : travailler avec les entreprises pour accroître le nombre de points de vente au Maroc, renforcer les infrastructures des points de vente et leur disponibilité en s'assurant de leur bon fonctionnement, et établir des partenariats stratégiques avec les émetteurs de cartes et les commerçants dans l'intérêt général de toutes les parties prenantes. ■