■ Réunir les prescripteurs et les donneurs d'ordre du tourisme d'affaires, créer des opportunités d'affaires et sensibiliser à l'importance du MICE dans le renforcement de la culture d'entreprise, tels sont les objectifs des 1ères journées professionnelles du tourisme. ■ Le segment représente une opportunité à la fois économique et managériale. ■ L'enjeu de cette rencontre est de développer la demande interne. L'Office National Marocain du Tourisme, en collaboration avec la Fédération Nationale du Tourisme, ont organisé dernièrement à Marrakech les Premières Journées professionnelles du Tourisme. La première édition de cet événement, organisée en partenariat avec le Centre Régional du Tourisme de Marrakech, a été dédiée au tourisme d'affaires. Aborder cette série de rencontres avec le segment du MICE (Meeting, Incentive, congrès et expositions), n'est pas fortuit. D'un côté, on vise à développer ce segment qui a enregistré une légère baisse en 2010 et de l'autre, on cherche à le développer auprès d'une clientèle nationale. Et dans ce sens cette première édition a réuni prescripteurs et clients marocains, plus de 200 personnes, notamment les entreprises pour les sensibiliser à l'importance du MICE tant pour l'organisation d'événements professionnels que pour les team buildings, ce qui est important pour le renforcement de la culture d'entreprise, de la relation entre l'entreprise et ses salariés et de l'appartenance à l'entreprise. Les donneurs d'ordre, sélectionnés dans le top 500 des entreprises marocaines, ont pu profiter de l'expérience d'autres prescripteurs, mais ont eu droit également à une large présentation de la panoplie de l'offre de différentes destinations touristiques marocaines. D'ailleurs, les présidents des CRT sont venus défendre leurs régions et exposer leurs potentialités. Le MICE serait d'ailleurs un levier de croissance pérenne, à en croire Serge Dive, CEO de Pure Life Expérience, intervenant lors de ces journées. Témoignant également lors de cet événement, Thami Ghorfi, le président de l'ESCA et de Radio Aswat, a souligné que le MICE permet un éveil des consciences et des émotions, tout en insistant sur le fait que le MICE n'est pas un miracle mais qu'il participe au miracle. En effet, il peut être une réponse au manager désireux de fidéliser les salariés, libérer leur créativité et évacuer les tensions. Une étude d'Harris Interactive réalisée en 2004 aux Etats-Unis d'Amérique, montre que moins de 20 % des salariés de l'échantillon ont confiance dans l'environnement de leur travail. Des inquiétudes qui peuvent réellement impacter le rendement de l'entreprise, d'où l'importance de trouver d'autres moyens de créer une réelle ambiance saine et solidaire entre salariés et management. «Le MICE, en plus de libérer l'intelligence, permet au manager de découvrir les passions et la créativité des collaborateurs. Et ce qui est plus important, il nous réapprend à reprendre confiance en nos intuitions», explique Miguel De Clerck, consultant à l'Institut de NeuroCognitivisme. Le MICE représente ainsi un double intérêt, à la fois économique et managérial. Les efforts de promotion ne concernent pas seulement le Maroc mais, et surtout, le marché international. En effet, le Maroc ne capte qu'une partie infime des évènements et congrès mondiaux. Ainsi, sur quelque 9.000 congrès annuels organisés à l'international, le Maroc n'en accueille que 5. L'objectif est de développer la part du MICE dans les recettes touristiques. Dans une ville comme Marrakech où le MICE représente 20 % de l'activité, l'objectif est de doubler cette part à 40 %, comme l'explique Hamid Bentahar, président du CRT de Marrakech. En effet, si le tourisme de loisir peut-être affecté par la crise ou par le terrorisme, les gens continueraient toujours à voyager dans le cadre professionnel. Et ce qui vaut pour Marrakech vaut pour tout le Maroc. Pourvu qu'il y ait l'infrastructure pour. Mais, à en croire Hamid Addou, Directeur général de l'ONMT, des efforts ont été consentis et d'autres restent à faire pour développer ce segment et saisir les opportunités qu'il présente aussi bien sur le plan national qu'international. Mais le Directeur de l'ONMT est résolu quant à l'importance d'un démarchage commercial à l'international. Hamid Addou a par ailleurs précisé que cette première édition donnera suite à d'autres et que le thème de la deuxième édition sera bientôt formulé. ■ Imane Bouhrara Investissements touristiques à Marrakech : Hamid Bentahar confiant Malgré une conjoncture internationale difficile, les investissements touristiques à Marrakech continuent de se développer. Au grand bonheur de Hamid Bentahar, président du CRT de Marrakech. Le professionnel du tourisme est d'ailleurs confiant dans le développement de la destination qui dispose de tous les atouts nécessaires pour le développement de tous les segments touristiques. Les projets réalisés en 2011 à Marrakech ont mobilisé plus de 3,5 milliards de dirhams d'investissement et généré plus de 5.250 emplois directs. Les projets hôteliers ouverts ou en cours d'ouverture pour 2011, totalisent une capacité d'accueil supplémentaire de 5.360 lits. Ceci prouve la confiance maintenue par les opérateurs et investisseurs du domaine, dans le développement serein du secteur touristique dans la ville de Marrakech. Les niches d'investissement concernent l'hôtellerie, l'animation ainsi que la valorisation et l'aménagement du patrimoine culturel et architectural de la ville.