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Table ronde Corruption
Publié dans Finances news le 30 - 12 - 2004

La transparence dans les systèmes de gouvernement d’entreprise est de plus en plus pointée du doigt. Une table ronde, ayant pour thème le « rôle de l’entreprise dans la promotion de la transparence », a été organisée par l’Association Marocaine de lutte contre la corruption – Transparency Maroc.
En présence d’une pléiade de représentants des associations professionnelles, le débat sur la corruption a été entamé avec la nécessaire ratification du Maroc de la convention des Nations-Unies contre la corruption, adoptée le 31 octobre 2003. En effet, la ratification d’une telle convention ainsi que le nécessaire travail d’adaptation peuvent aider amplement dans la lutte contre ce fléau. Selon Azzeddine Akesbi, Secrétaire général de Transparency Maroc, « la bonne gouvernance pourrait faire gagner 1% du PIB national ».
Les enquêtes d’intégrité, récemment effectuées par Transparency Maroc, de même que la multitude des affaires révélées par la presse, montrent qu’au Maroc la corruption touche tous les secteurs. « La dégradation du classement du Maroc de la 52ème place à la 77ème, estime A. Akesbi, est une chose préoccupante. Ceci nécessite la mobilisation de tous les acteurs ». D’après une enquête réalisée sur un échantillon de 94.000 ménages et 400 entreprises, les résultats ont été alarmants. 94% des chefs d’entreprise reconnaissent que le blocage de notre économie est dû en grande partie à la corruption.
Les pays occidentaux
pointés du doigt
Kamal Mesbahi, universitaire et membre de Transparency Maroc, a culpabilisé les pays occidentaux pour la consolidation de ce phénomène. « Après le choc pétrolier, les pays occidentaux, avait-il lancé, ont encouragé activement la corruption pour garantir leurs intérêts ». L’année dernière, plus de 1.000 milliards de dollars ont servi de pots-de-vin dans le monde. L’aspect international de la corruption ne doit pas cependant nous faire perdre de vue l’essentiel, à savoir que l’arsenal juridique répressif n’est pas la baguette magique qui pourrait neutraliser ce fléau et en atténuer les effets ».
« En Afrique, les chiffres rapportés par l’OUA parlent d’eux-mêmes. La corruption réussit à détourner annuellement plus de 150 milliards de dollars des caisses publiques vers « des poches privées », martèle-t-il. Ceci diminue sérieusement la cadence dans le continent le plus marginalisé du globe. B. Rachdi, le représentant de l’APEBI, a déclaré quant à lui que « la mission d’une association professionnelle ne se limite plus à la défense de ses membres les plus influents. Par le passé elle jouait cette mission. Aujourd’hui l’Association professionnelle a la vocation d’être un moteur de croissance et de transparence de l’entreprise ».
Il faut remarquer que la connaissance des mécanismes de la corruption est essentielle. La corruption, étant longtemps considérée comme un moyen destiné à « huiler » les rouages inaccessibles, peut être combattue par la culture de la responsabilité qui pourrait s’avérer une forte alternative dans le domaine.
Corrompus malgré le serment
L’abus de fonction, l’enrichissement illicite, le trafic d’influence sont autant de délits commis par des agents publics assermentés et qui aspiraient confiance. La corruption judiciaire fait perdre aussi la confiance aux investisseurs. L’OCDE, qui exerce actuellement de fortes pressions pour instaurer les mécanismes de transparence des entreprises, insiste sur la nécessaire prise en compte des pouvoirs publics des nouvelles données de la culture d’entreprise. M. Soual, représentant la CGEM lors de cette conférence, a insisté sur le fait que « les exemples récents n’incitent pas à l’optimisme. Cinq principes, émanant de l’OCDE, sont en train d’être généralisés actuellement ». il faudrait donc absolument « délimiter le pouvoir au sein de l’entreprise et influencer l’espace discrétionnaire des attributions qui lui sont reconnues ». La notion de gouvernement d’entreprise paraît donc être l’un des piliers du programme « théorique » proposé par Transparency Maroc. La limitation du nombre excessif des intervenants et la « reconnaissance » des assemblées générales d’actionnaires limiteraient les chances d’un abus de pouvoir et donc d’une corruption « attendue ».
La convention de New York, que le Maroc n’a pas encore ratifiée, impose, de son côté, l’obligation de pénaliser les actes de corruption.
Elle incite aussi les autorités nationales à développer les institutions chargées de prévenir et poursuivre de tels actes. La lutte contre l’impunité et l’exigence de rendre des comptes figurent aussi parmi les axes prioritaires de la convention internationale de 2003. Ceci serait en mesure de marginaliser ce fléau et lui faire perdre sa place centrale qu’il joue dans le blocage actuel du système économique national.


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