Cest aujourdhui, 16 décembre, que se tient à Rabat une rencontre organisée par la Banque Mondiale pour la présentation de lanalyse sectorielle du secteur de leau et de lassainissement. Le ministère de Mohamed El Yazghi entend dresser un état des lieux exhaustif sur les besoins dans ce secteur vital. Depuis linstauration du CSEC (Conseil Supérieur de lEau et du Climat), la concertation est devenue le mot dordre des opérateurs et des concernés de la gestion de ce secteur vital. Le Conseil, qui a pour base légale la loi n° 10-95, est chargé de formuler les orientations générales de la politique nationale en matière deau et de climat. Il accorde par ailleurs une importance particulière à la répartition de leau entre les secteurs usagers, aux transferts de leau et aux dispositions de valorisation et de protection des ressources hydriques. Les travaux du séminaire abrité par le département de Mohamed El Yazghi, organisé en collaboration avec la Banque Mondiale, sinscrivent clairement dans cette optique. Le financement de linvestissement du secteur de leau potable et son assainissement, le cadre réglementaire de ce secteur, la politique tarifaire et les subventions des services de leau potable, ainsi que les règles dajustement de ces services sont les grands axes de cette rencontre. Il est prévu que les conclusions de ces séminaires soient présentées au Comité de pilotage interministériel pour clarifier les actions durgence ou de priorité pour laction gouvernementale. Implication des populations locales Il faut préciser que la desserte du monde rural, de même que la protection de la qualité des eaux, demeurent les principaux points faibles de la stratégie nationale en la matière. Abdelkbir Zahoud, secrétaire dEtat chargé de lEau, a exposé récemment devant les députés les grandes orientations de son département. «Les études de réalisation de 155 barrages sont fin prêtes, dont 61 sont programmés dans les régions de Souss-Massa Draâ, Guelmim-Smara, Meknès et Tafilalet. Plus de 72 petits et moyens barrages, dont 17 dans ces mêmes régions, ont été réalisés; ce qui porte la capacité de mobilisation de ces barrages à 400 millions de m3 deau», a-t-il souligné. La politique de leau suivie actuellement au Maroc a souvent favorisé la technique des barrages collinaires de petite et moyenne taille. Notre pays dispose, en effet, de 107 grands barrages dune capacité globale de plus de 15,7 milliards de m3. Cela, sans oublier les fortes potentialités quoffrent les infrastructures destinées à la mobilisation des eaux souterraines. Elles demeurent, en effet, dune importance vitale pour le monde rural, surtout en périodes de sécheresse. Les zones de déficit hydrique sont actuellement dans le point de mire des responsables. Le plan national de développement de lapprovisionnement en eau potable dans le milieu rural, qui date de 1994, tarde encore à donner des résultats palpables. Beaucoup de chantiers demeurent inachevés. Limplication des populations locales dans la construction des barrages est intervenue justement pour donner plus de chances à ces projets de voir enfin le jour u