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Service public
Publié dans Finances news le 11 - 11 - 2004

La défunte RATC n’est presque plus qu’un souvenir. C’est M’dina Bus qui a pris le relais. Le nouvel opérateur de transport en commun à Casablanca entend offrir à la population des conditions de transport où priment la qualité, le confort et la sécurité. Il s’est donné de gros moyens pour cela.
Les Casablancais l’auront remarqué depuis le début de ce mois : un des mammouths du service public vient d’être enterré. En effet, la RATC (Régie Autonome de Transport en Commun de Casablanca) n’est plus, du moins dans sa forme juridique connue jusqu’à alors. Sa faillite en tant qu’opérateur public de transport en commun dans la métropole est consommée, dans les faits, depuis quelques années déjà, même si elle était maintenue sous perfusion pour cause de fractures sociales irrémédiables. La défunte Communauté urbaine puis le Conseil de la ville ont prolongé artificiellement la vie d’une structure depuis longtemps exsangue au plan financier, incapable de tenir le cap après une décennie de résultats négatifs et de dettes cumulées de plusieurs centaines de millions de DH.
Depuis le début des années 90, le dossier de la RATC fait partie de ces fameux «serpents de mer» administratifs dont on ne voit jamais les bouts. Entre tractations syndicales, projets de réforme avortés pour manque de clairvoyance et débats parlementaires à répétition, le sort de la Régie semblait suspendue à une décision qui tardait d’autant plus à venir qu’elle était lourde de conséquences quel que fût le verdict qu’il aurait fallu émettre : continuation ou liquidation ?
Une gestion déléguée pour une durée de 15 ans
Le Conseil de la ville a choisi la deuxième option, mais il était hors de question de réitérer la perfusion. La solution, et donc l’avenir, de l’opérateur était dans la délégation de service, à l’instar de ce que l’Etat avait fait pour l’ex-RAD, service de gestion concédé à l’actuelle Lydec. Ce changement de statut signifiait automatiquement une nouvelle vision du service, une nouvelle culture et de nouvelles réalités, en particulier celles du rendement et de la rentabilité ; les investisseurs candidats à la concession ayant pour objectif un retour sur investissement qui devait être garanti.
En pleine canicule aoûtienne, les communiqués de presse annonçaient la nouvelle : le Conseil de la ville de Casablanca s’est allié à la RATP (Régie Autonome de Transport de Paris), lui concédant le service assuré jusque-là par la RATC. M’Dina Bus, la société créée à cet effet, a reçu le mandat de gérer le réseau urbain en fonction d’un cahier de charges et d’un business-plan dont les clauses ont fait l’objet de tractations serrées mais consensuelles.
Cette gestion déléguée du réseau de bus a été fixée pour une durée de 15 ans. L’ensemble des communes de la région du Grand Casablanca a ainsi choisi de confier au nouvel opérateur privé (à l’issue d’un appel d’offres international lancé à la fin de 2003), la gestion déléguée du service de transport urbain. Objectif : desservir une population urbaine estimée à plus de 4 millions d’habitants. Adjudicataire, M’Dina Bus est formée du groupe Chrouate (exploitant privé d’une douzaine de lignes à Casablanca), du groupe Finance.Com (holding financière marocaine de premier plan) et de RATP Développement, mandataire du groupement de l’offre et pilote technique de la nouvelle société (voir encadré).
Le personnel de l’ex-RATC maintenu
Environ 400 bus sur une soixantaine de lignes, représentant plus de 900 km, sont mobilisés dans un premier temps. Le plan stratégique prévoit «une nette montée en puissance de l’offre jusqu’à 1.200 véhicules dans les 5 ans et une exploitation exclusive du réseau à compter de 2009».
De fait, depuis le lundi 1er novembre, les véhicules estampillés M'Dina Bus sont entrés en circulation sur le réseau casablancais. Des véhicules aux couleurs de la Régie parisienne, plutôt agréables, pour la plupart neufs (une centaine sur les 400 étant usagés mais en bon état), propres, guère bruyants et manifestement peu polluants. À l’intérieur de ces bus, les usagers ayant déjà eu l’occasion de prendre un bus parisien, auront rapidement remarqué la trace des plaques indicatives des circuits du réseau en Ile-de-France, ainsi que le logo de la ville de Paris sur l’arrière des bus. Le confort n’a certes rien de comparable avec ce que les usagers ont connu jusqu’ici. Lors de la cérémonie de lancement, intervenue symboliquement la veille de la mise en circulation effective, les responsables du groupe M’Dina Bus ont déclaré l'objectif de l'entreprise était d’«offrir un réseau de qualité, attractif par son confort, sa fréquence et son coût d'usage».
La nouvelle entreprise s'est engagée à reprendre l'ensemble du personnel de la défunte RATC, moyennant quoi ce personnel bénéficiera d'un plan de formation pour une nécessaire mise à niveau de ses compétences. À ce titre, Khalid Chrouate, PDG du nouvel opérateur, déclarait récemment : «M'Dina Bus, dans son contrat de gestion déléguée, s'est engagé à respecter le statut du personnel issu de la RATC. Ce qui revient à dire que nous sommes engagés à conserver l'ensemble du personnel». De quoi rassurer les salariés et mettre un bémol dans les velléités syndicales.
Les prix resteront inchangés pendant 1 an
Mais quid des dettes sociales laissées par l’ex-Régie ? Selon les responsables de la société, elles seront prises en charge par l'autorité délégante, c'est-à-dire, la ville, le ministère de l'Intérieur et l'Etat, M’Dina Bus étant invitée à dialoguer avec l'ensemble du personnel de l’ex-Régie pour leur expliquer la stratégie projetée. Côté finances, les investissements prévus devront atteindre 2 milliards de DH et seront injectés dans l'acquisition de 800 bus neufs sur quatre ans auprès d’industriels marocains, ainsi qu'à l'achat du matériel et outillage industriel spécifique et le matériel informatique et mobilier de bureau.
Ce chambardement implique-t-il un changement de prix pour les usagers ? Non. Du moins, pas dans l’immédiat. En effet, M'Dina Bus s’est engagée à maintenir le prix des tickets à 2,50 DH pendant un an (voir encadré). Moyennant quoi, ces prix seront revus à la hausse à partir de la seconde année d'exercice pour passer à 2,70 DH, soit une hausse de 0,20 DH. Environ 134 lignes sur les 146 qu’exploite le nouveau concessionnaire sont concernées par cette tarification. S’agissant du service scolaire, le délégataire s'est engagé à geler les prix des abonnements pour une période de 3 ans avant d’opérer une hausse de 10% à partir de la quatrième année.


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