La hausse des prix du transport continue dalimenter les débats. Après lannonce de Mohamed Boutaleb, ministre de lEnergie et des Mines, daugmenter les prix des produits pétroliers, tout le monde sattendait à ce que dautres secteurs productifs connaissent la même tendance. La question qui se pose est la suivante : qui défendra les intérêts du citoyen ? Faisant un tour dans la ville de Casablanca, nous avons appris de quelques citoyens que la hausse des prix du transport na pas encore été appliquée. Il faut rappeler quau début de la semaine dernière, la FNTRM (Fédération Nationale du Transport Routier au Maroc) a publié un communiqué dans lequel elle annonçait, dune manière unilatérale, une hausse des tarifs du transport routier de 5%, et ce à compter du 1er septembre 2004. Selon les responsables de la Fédération, les négociations avec les autorités publiques sont en cours pour trouver un terrain dentente. Côté transporteurs de voyageurs, il est fort possible que ces derniers adoptent une nouvelle tarification suite à la récente hausse des prix des carburants. Sur le plan du transport urbain, (bus, petits et grands taxis) on envisage la même chose. «Laugmentation des tarifs nest quune question de temps. Nous avons déjà, dans le cadre de notre association, demandé lannée dernière aux autorités de nous permettre une augmentation des prix. Vu la cherté de lassurance, on narrive pas à sen sortir. Aujourdhui, avec la hausse des prix des produits pétroliers, nous sommes obligés daugmenter nos tarifs», explique Brahim, chauffeur de grand taxi travaillant dans laxe centre-ville-Sidi Bernoussi. Où sont les intérêts des citoyens ? Même son de cloche chez les chauffeurs des petits taxis, qui avancent la même raison. À la gare des voyageurs de la CTM, lécran daffichage des destinations indique les mêmes tarifs, ce qui signifie quaucune hausse nest envisageable pour le moment chez la CTM. La hausse des prix aura-t-elle donc lieu ou pas ? Selon plusieurs analystes, limpact de la hausse des prix de carburants sur les autres secteurs économiques est inévitable. On peut même parler deffet «domino» dans ce cas despèce. Ce quon peut déduire, suite aux différentes déclarations des responsables des entreprises de transport (transport urbain en commun, ou privé), cest que chaque partie défend ses intérêts. Quant au citoyen, il na pas dautre option que de subir les conséquences dune politique gouvernementale où la situation socio-économique du contribuable est loin dêtre le souci majeur... Avec une éventuelle hausse des prix du transport, les exigences de la rentrée scolaire et lapproche du mois de Ramadan, le citoyen est, une fois encore, contraint de sarmer de patience et dencaisser !