Les formations politiques ont essayé d'innover en lançant des mesures spécifiques pour les régions et les villes. Elles veulent toujours séduire les femmes et les jeunes. Comme à l'accoutu-mée, les partis poli-tiques ont présenté leurs programmes électoraux. On y trouve des points communs et des géné-ralités formulées par tous les candidats, mais cela n'em-pêche que certains d'entre eux arrêtent des objectifs spécifiques pour leurs régions ou leurs villes. C'est le fait saillant du prochain scrutin. Les partis de la majorité ont tapé fort pour consolider leur positionnement et leur noto-riété. A leur tête, le PJD qui a décliné son programme électoral national sur quatre volets. Le premier vise au renforcement institutionnel des collectivités territoriales : qu'il s'agisse de la gou-vernance, des prérogatives des différentes collectivités territoriales ou des partena-riats. Le second axe, lui, est consacré à la gestion des res-sources humaines et finan-cières des collectivités terri-toriales. Le troisième point du programme du PJD est dédié aux politiques et aux services de proximité. Enfin, vient le développement durable. L'Istiqlal axe son programme sur l'animation de la ville, la lutte contre l'exclusion, la bonne gouvernance et la pro-motion de la mixité sociale. Il vise quatre objectifs : accompagner l'urbanisation, développer les infrastruc-tures, fluidifier la mobilité et les déplacements et protéger l'environnement. Le PAM a placé sa cam-pagne électorale sous le signe «L'esprit de la citoyenneté au service du citoyen». Le programme électoral du parti au tracteur comprend une série d'engagements ayant trait, entre autres, à la question environnementale, la création d'une renaissance culturelle à même de contri-buer à la préservation des acquis de la société et d'en-courager la création sur les plans individuel et collectif, et la consécration d'un dévelop-pement économique produc-tif tenant compte de l'aspect social et ciblant les catégories vulnérables de la société. Généralités Vs particularités Pour le RNI, le citoyen reste le noyau de toutes les politiques publiques ou programmes régionaux ou locaux. Afin d'atteindre l'objectif annon-cé par le leader du parti, Salaheddine Mezouar, qui est d'assurer une couverture entre 75 et 80% des cir-conscriptions pour sa forma-tion politique, le RNI pose une stratégie sur trois axes essentiels. Sa feuille de route prévoit ainsi «la consolidation de la confiance du citoyen, la mise en place des condi-tions d'une vie digne et la réalisation du développement économique». C'est sous le signe «Ma col-lectivité, ma responsabilité» que la formation politique du RNI tente de faire naître une nouvelle génération de collec-tivités. Si l'on se base sur le programme présenté, ce parti ambitionne au niveau com-munal, de mettre en place un système permettant la géné-ralisation de l'information autour des mécanismes de mise en oeuvre de la démo-cratie participative, l'ouverture de canaux de communication avec les citoyens, l'amélio-ration d'espaces d'accueil et d'orientation et l'évaluation périodique de la performance des élus. Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) pré-senterait 10.000 candidats lors des élections régionales et communales, soit deux fois plus qu'en 2009, date du dernier scrutin. Le ministre de l'Habitat a également pré-senté le programme général de son parti en vue des élec-tions. Il a aussi annoncé que chaque région du Royaume devrait avoir son propre pro-gramme. Un programme qui se décline en 44 points et qui a pour objectif prioritaire de faire réussir le grand chantier de la régionalisation avancée». Pour atteindre ce but, le PPS compte élar-gir les compétences et les ressources des collectivités territoriales en limitant l'admi-nistration d'Etat, ou pouvoir central, à un rôle d'accom-pagnement et d'appui. Pour sa part, l'USFP s'engage à mettre en place un pacte national pour une nouvelle société urbaine basé sur 21 points-clés, comme repenser l'espace public; inviter les jar-dins et réserves vertes dans le coeur des villes; intégrer aujourd'hui les contraintes de demain pour une ville durable; innover pour faire avancer la ville; sanctuariser à 2 % du PIB l'effort national consacré au logement; assortir toute aide fiscale d'une obligation sociale... Placé sous le signe «Ensemble pour l'édification des col-lectivités et des régions de l'avenir», le programme du Mouvement populaire veut être une plate-forme multi-dimensionnelle, s'articulant autour de 4 volets essen-tiels : politique, économique, social et culturel. Il s'appuie sur le principe d'égalité des chances, dans le cadre d'une approche genre tenant compte des différentes classes sociales ainsi que des inégalités entre le monde rural et les villes, sans oublier les zones montagneuses, désertiques et côtières. Toujours dans l'objectif de séduire la masse électorale, l'émancipation de la femme et des jeunes revient le plus souvent comme sujet-phare dans le discours des partis. Concernant l'encadrement, il faut dire que les partis font de plus en plus appel à des experts et des professionnels pour l'élaboration de leur agenda. Ils sont mieux outillés en matière de profils pointus, notamment issus des milieux universitaires, des affaires et de différents horizons permet-tant de répondre à toutes les attentes des électeurs.