Capitalisant sur les premières synergies commerciales développées avec les ex-sucreries publiques, acquises pour 1,3 Md DH, Capitalisant sur les premières synergies commerciales développées avec les ex-sucreries publiques, acquises pour 1,3 Md DH, Cosumar affiche, selon les données du premier semestre 2006, une exploitation en expansion (évolution nette du chiffre d'affaires de +1,9%, progression du résultat opérationnel de près de 63% et recul du résultat net part du groupe de 11,5%, reflétant l'effort d'investissement entrepris pour ses projets de restructurations industrielles). «Cette évolution devrait se renforcer en 2007, avec la poursuite du plan d'intégration et de mise à niveau des filiales, dans le cadre de la vision Indimage 2012», indique une note de BMCE Capital Bourse rendue publique la semaine dernière. Et d'ajouter qu'à travers ses récentes acquisitions, «la filiale sucre du groupe ONA prend ainsi le contrôle absolu du marché local et l'accès à une taille critique devrait également lui permettre de relever les barrières à l'entrée pour tout nouvel arrivant». À ce titre, le désistement du Groupe Chaâbi relatif à son intention d'investir le secteur constitue une bonne nouvelle pour Cosumar. D'après la même source, le manque de rentabilité et l'insuffisance des installations portuaires seraient les principales raisons qui auraient motivé Ynna Holding à abandonner son projet . En outre, l'annonce de Savola, relative à l'installation d'une unité de raffinage de sucre en Algérie, constitue, selon les analystes de la société de Bourse du groupe BMCE, une véritable menace (l'effet contrebande jouant en premier lieu en attendant la libéralisation du secteur en 2010) qui peut hypothéquer les perspectives futures de la filiale sucre du groupe ONA. Dans ce contexte, le raffineur national de sucre devrait s'atteler à améliorer sa compétitivité et mettre en uvre des synergies conséquentes, notamment au niveau de l'approvisionnement en sucre brut et en betterave, tant sur le marché local qu'international. En outre, signalons que le groupe Cosumar aurait des visées à l'international, notamment en Afrique de l'Ouest. Quoi de mieux que la diversification des marchés ! Côté valorisation, la valeur théorique du titre Cosumar ressort, selon la méthode des Cash-flow actualisés (DCF), à 1.015,59 DH. À l'heure où nous mettions sous presse, la valeur se traitait à 975 DH, soit une décote de 4,16% par rapport au cours objectif, calculé par les analystes de BMCE Capital Bourse, qui le recommandent d'ailleurs à l'achat!