* Visite du président de la BAD au Maroc et signature de trois conventions portant sur un financement de 3,2 MMDH. * Trois axes d'intervention prioritaires : soutien aux réformes de l'Administration, appui aux activités de développement et amélioration de l'accès des populations aux équipements sociaux de base. Donald Kaberuka, Président de la Banque africaine de développement (BAD), a effectué une visite officielle au Maroc du 15 au 17 décembre courant. Une visite marquée notamment par l'inauguration du bureau de la BAD à Rabat et par la signature de trois importants accords de prêts portant sur une enveloppe budgétaire de 3,2 milliards de DH. «La BAD est le premier bailleur de fonds du Maroc bien avant les autres, notamment la Banque mondiale, la BEI ou la BID et nous comptons consolider nos liens de partenariat avec le Royaume, et ce par le financement de projets de développement de grande envergure», a affirmé Kaberuka. Il a expliqué que « la BAD compte réserver une enveloppe annuelle d'environ 310 millions d'euros (plus de 3 milliards de dirhams par an) pour la période 2007-2011, et d'ajouter que «nos produits sont très compétitifs et nos taux d'intérêt aussi sont attrayants. Le travail avec le Maroc nous permet d'être plus flexibles, notamment pour ce qui est du choix du système de remboursement ». La stratégie d'assistance de la Banque au Maroc pour la période 2007-2011 s'appuiera sur trois axes d'intervention prioritaires : poursuivre le soutien aux réformes structurelles (macroéconomiques, institutionnelles et sectorielles), appuyer les activités de développement et de mise à niveau des infrastructures, et contribuer à l'amélioration de l'accès des populations aux équipements sociaux de base, notamment dans le milieu rural. Le président Kaberuka, qui a eu des entretiens avec des responsables marocains, a effectué également plusieurs visites sur le terrain de projets financés par la Bad au Maroc lycée Moulay Abdallah, quartier Youssoufia, Rabat ; ouvrages et installations de l'interconnexion électrique entre le Maroc et l'Espagne à Tanger ou de projets d'importance nationale (chantier du port de Tanger Méditerranée). Les accords de prêts signés à Rabat concernent le projet d'autoroute reliant Marrakech à Agadir pour un montant de 118,60 millions d'euros), le 9ème projet d'alimentation en eau potable et dassainissement (80 millions d'euros) signé avec l'ONEP et la 2ème phase du Programme d'appui à la réforme de l'Administration publique (PARAP II), pour un montant de 85 millions d'euros. Kaberuka n'a pas oublié de mettre en exergue le rôle de son institution dans la lutte contre la pauvreté sur le Continent africain. «Nous comprenons la réalité africaine et nous agissons avec. Contrairement aux autres bailleurs de fonds, nos actions sont parfaitement adaptées aux pays cibles», a-t-il indiqué. «Notre défi est de financer le développement. On doit financer les pays pauvres sans alourdir leur endettement», a souligné Kaberuka. Il a rapporté que «vu les défis pour la lutte contre la pauvreté, les dons de la BAD ne suffisent pas. Il faut mobiliser davantage le volume des financements». Pour ce qui est des critères d'octroi des prêts, Kaberuka a expliqué que «les objectifs de développement et la lutte contre la pauvreté sont des priorités de la BAD. La qualité des politiques adoptées, la bonne gouvernance, le climat des affaires et la probabilité de réussite des projets sont des critères très importants pour l'octroi des prêts». Le Maroc, selon les experts de la BAD, jouit d'une estime considérable auprès de cette institution. Le passage de Omar Kabbaj a laissé de très bons échos. Dans le cadre de l'exercice 2005 de l'évaluation de la performance individuelle des pays de la BAD (EPIP 2005), le Maroc a été classé dans le groupe des pays les plus performants avec une notation de 4,28.