* Les entreprises opérant dans le commerce extérieur doivent de plus en plus faire face à une forte volatilité des parités de change qui peut altérer leurs marges. * BMCE Capital élabore un Guide pour les entreprises qui sont fréquemment confrontées aux problèmes liés aux fluctuations des cours de change. Dans une économie de plus en plus mondialisée, le risque de change se pose avec acuité. Dans un guide publié par BMCE Capital, une entreprise importatrice est exposée au risque de change dès la passation de la commande. Ce guide aborde, dans un premier temps, quelques principes pour mieux apprécier la notion de risque. Dans un second temps, il décrit les différents instruments de couverture du risque de change. Le risque disparaît au moment de la dette. De même, lexportateur est potentiellement exposé au risque de change dès lémission de loffre. Toujours est-il que, dans un contexte où lincertitude est de mise, il est important pour toute entreprise de se protéger contre les risques inhérents, à savoir la volatilité, cest-à-dire lamplitude et la fréquence des variations des cours de change autour de la moyenne durant une période déterminée. Selon les rédacteurs de létude, il existe deux types de volatilités : la volatilité historique qui concerne la constatation ex-post des fluctuations passées des taux de change, et la volatilité implicite qui est un indicateur permettant de mesurer lamplitude anticipée par le marché des variations futures de cours. Comment gérer le risque de change ? Le risque de change peut engendrer une érosion des marges des entreprises. Dès lors, gérer le risque de change de manière optimale devient une nécessité et exige des intervenants de connaître les différentes techniques. Daprès BMCE Capital, avant toute décision de couverture, lentreprise doit, au préalable, déterminer sa position de change, quantifier le risque de fluctuation des taux de change, mettre en uvre une stratégie de gestion du risque de change, assurer un suivi et vérifier lefficacité de la stratégie de gestion de risque de change. Mais une fois les risques répertoriés et la politique de gestion de ces risques définie, se pose la question du mode de couverture. Il existe une panoplie dinstruments de couverture adaptés à une variété de situations. Si lentreprise est parfaitement assurée dune tendance des cours en sa faveur, il est sans doute préférable dopter pour la non couverture, et donc de dénouer lopération en spot à maturité. Cependant, la brutalité des variations de certaines devises peut entraîner des pertes considérables pour lentreprise. Par contre, si lentreprise est assurée dune tendance des cours en sa défaveur, il est sans doute préférable de figer un cours à terme de cession ( dachat ) des devises en utilisant un contrat à long terme. Cette méthode est aussi celle recommandée si lentreprise désire figer sa marge commerciale à une date donnée sans se soucier de lévolution du cours à la hausse ou à la baisse. La non couverture revient à prendre une position spéculative sur la devise de la transaction. Le résultat de lopération est totalement corrélé à lévolution de la devise sur laquelle lentreprise est exposée et cette solution peut savérer extrêmement dangereuse. Tenant compte du profil de gain dans la décision de non couverture, il apparaît clairement quil sagit dune position symétrique dont le gain et la perte sont une fonction linéaire de la variation du cours de change. Les pertes et les gains liés à la non couverture sont illimités. Plus le cours sapprécie, plus les gains de change de lexportateur sont importants, car ce dernier cèdera plus cher ses devises, et plus les pertes de limportateur sont importantes du fait que la contre-valeur de sa dette saccroît. Un autre instrument de couverture est le change à terme qui permet de fixer dès aujourdhui un cours dachat ou de vente de devises pour une échéance future afin de neutraliser le risque de change. Une telle stratégie présente lavantage de neutraliser le risque de change mais reste une couverture rigide dans le sens où elle ne permet pas de profiter déventuelles évolutions favorables de la devise. Le gestionnaire subit ainsi une perte dopportunité. Lavantage du change à terme est la maîtrise du prix de revient avant échéance. Il sagit aussi dun produit de couverture qui ne nécessite aucun intérêt particulier. En revanche, lentreprise est liée par le cours quelle aura figé avec la banque et aura une perte dopportunité en cas dévolution du cours de change.