Après la publication de notre article intitulé : « Une institution dont les prestations ne cessent de se dégrader. Et pour cause ! », nous avions reçu un e-mail de la part de la Directrice de cette institution, dont voici le texto : «Puisqu'à la lecture de votre aimable article, vous semblez connaître fort bien l'Institut français, sa Direction, son équipe et ses activités, je serais heureuse de vous recevoir, moi qui suis à sa Direction depuis septembre et ne vous y ai pas encore rencontré personnellement. Il sera ainsi opportun de nous entretenir en connaissance de cause et de parler (…) je vous propose un RDV le lundi 12 à 15h, dans mon bureau, à l'Institut français ». Une invitation à laquelle nous avons répondu favorablement et sans la moindre hésitation.
La raison ? Expliquer à cette bonne femme qu'en comparant les prestations de deux époques données de l'histoire de cette Institution, nous n'avons à aucun moment chercher à comparer les compétences des personnes l'ayant dirigé. Comment ? Tout simplement, parce qu'il y a un peu plus d'un an, on parlait encore de l'Alliance Franco-Marocaine et que, de ce fait, c'est un Conseil Administratif qui dirigeait cette institution, en collaboration avec la Directrice de l'époque. Un Conseil Administratif qui se constituait d'un fleuron d'hommes et de femmes des lettres et autres intellectuels de la région. Rappelons d'ailleurs et à titre informatif, que le dernier Conseil était présidé par l'écrivain et poète M. Ahmed Ben Hima et qu'avant lui, par M. Abdelouahed Mabrour, qui n'est autre que l'actuel Doyen de l'Université Chouaib Doukkali. Ces gens qui connaissaient l'univers culturel marocain sur les bouts des doigts se concertaient avec l'ex- Directrice et autres, dans le seul et unique but, c'est que cette Institution puisse offrir les meilleurs services et prestations à ses adhérents et au public jdidi en général. Nous ne citons pour corroborer nos dires, que l'exemple des Nuits du Ramadan, qui en sera cette année à sa 8ème édition. Un événement qui a été créé à El-Jadida, grâce à cette synergie entre Conseil Administratif et Mme Brigitte Mestre et qui a connu le succès que tout le monde sait, puisqu'à partir de sa 6ème édition, décision fut prise par l'Ambassade Française au Maroc de généraliser l'événement à tous les Instituts français du Royaume. Une synergie qui convergeait toujours vers le bien de cette Institution et qui a fini par se faire remarquer et par être appréciée. Je n'en citerai pour exemple à ce sujet, que la décision de la France, d'élever l'Alliance Franco-Marocaine d'El Jadida au rang d'Institut Français. Une nomination qui a été le fruit d'un travail bien fait et orchestré par une équipe dynamique. Et le mérite n'en est que plus grand, lorsqu'on sait que ce fut la seule promotion du genre dans le monde entier cette année. Mieux, pendant qu'El-Jadida fêtait cette promotion en compagnie du consul de France, plusieurs ex-Instituts dans le monde, venaient d'être dégradés au rand d'Alliance. En nous rendant à cette réunion, nous voulions dire à cette bonne femme, qu'il est normal en arrivant dans un nouveau pays, personne n'est censé connaitre ses plus grands écrivains, ses illustres artistes –peintres…Et qu'à défaut de l'ex-Conseil Administratif, c'est à un staff compétent et intègre, que la nouvelle Directrice devait se fier…du moins dans un premier lieux. Aussi, si les prestations se dégradent, c'est parce, que pendant que le prix des cours a augmenté, pour flirter avec les 1.500 DH le module de deux mois et demi, la qualité de l'enseignement et celle de certains enseignants engagés, a chuté. Et si nous avons évoqué une programmation en deçà des attentes au cours de cette année, c'est parce que nous étions habitués à des présentations de qualité par le passé ; de simples Associations d'El-Jadida et sans aide d'une aucune partie, ont réussi à faire mieux. Nous avions évoqué dans notre précédent article le mérite de l'Association Cité Portugaise et nous pouvons citer cette fois-ci, l'Association Mazagâo. Une jeune Association dirigée par des hommes de culture, comme : Ahmed Benhima et Tarek Boubiyya . Et cette année, ils ont réussi à nous offrir des plateaux de qualité, avec Abdella Baida pour nous présenter son dernier roman (Le Dernier Salto), Bouissif, Maria Zaki (auteure et poétesse jdidie, avec plus d'une vingtaine de romans et recueils à son actif), feu Michel Amengal (quelques mois avant sa mort), Ahmed Bencherif (Président de l'Union des écrivains Algériens)… C'est pour ces raisons et bien d'autres, mais qu'il n'est ni le moment ni la place pour en disserter longuement, qu'on a choisi de rencontrer la nouvelle Directrice. Nous avions cru par cette démarche, répondre à une invitation amicale et non à ce qui allait ressembler à une convocation de la police. Dès notre arrivée, toute l'équipe fut appelée à une sorte de « réunion d'urgence ». Et au lieu d'une rencontre d'échange et de mise au point calme et sereine, la Directrice entamait un one « women » show, sous le seul et simple prétexte, qu'on n'avait pas le droit de parler de la Directrice des lieux… sans la connaitre. Mais a-t-on vraiment besoin de connaitre une quelconque personne de l'Institut, administration ou ministère, pour juger leurs prestations et, par ricochet, les personnes les dirigeant? Devant ce spectacle ridicule, on avait tout simplement préféré quitter les lieux. Et c'est là que la nouvelle « star des planchers », pardon la Directrice des lieux, nous sort : « Oui, c'est ça, partez, mais sachez que j'ai déjà déposé une plainte contre vous, auprès des Institutions de la Province ! » Mais comment, diable, une « Directrice » représentant un pays comme la France, dont l'une des devises est la liberté, y compris celle d'opinion, ose nous menacer à cause de nos opinions ? Aurait-elle réagi de la même manière en France ? Nous prend-t-elle, comme ne cesse de le répéter LEPEN et ses adeptes, pour une « république bananière » ? Prend-elle Sa Majesté pour un Dictateur et les Gouverneurs et les Walis pour des sbires, prêts à broyer les citoyens Marocains pour leurs opinions ? Quel rapport a, et cherche à avoir, cette bonne femme avec le Maroc et les Marocains ? Vrai que je n'ai pour preuve pour justifier mes dires, que ma bonne foi et la présence des personnes présentes à la réunion et dont la majorité sont Français. Auraient-ils la bonne foi de dire la vérité et rien que la vérité, si un jour ils sont amenés à témoigner ? Qui vivra verra… ET VIVE NOTRE ROI