Tous les peuples du monde -ou presque- ont une affinité particulière envers l'arbre, allant de la vénération pour ceux qui le considèrent comme étant l'intermédiaire entre les esprits souterrains et ceux du ciel, intercesseur entre les hommes et leurs dieux, l'identifiant parfois à des divinités, à la mort, à la fécondité, à la guérison... Un Calendrier des arbres, Celte, mais aussi Grec ou Romain, établissait une correspondance entre les arbres, les lettres, les mois et les dieux. Et puis il y a d'autres moins passionnés se limitent à la célébration d'une journée de l'arbre. En Tunisie par exemple la fête nationale de l'arbre, estcélébréechaque deuxième dimanche du mois de novembre. A cette occasion des campagnes de reboisement et des actions de sensibilisation sont organisées à travers les différentes régions en mettant la lumière sur le rôle écologique et économique des forets. Chez nous cette journée passe le plus souvent inaperçue. Chez les Européens chaque contrée fête l'arbre à sa façon. A titre d'exemple, le Festival de lecture sous l'arbre qui se déroule du 18 au 25 août sur le Plateau Vivarais-Lignon (à 1000 mètres d'altitude, entre Haute-Loire et Ardèche). Un écrivain, un livre sont à l'honneur durant cette manifestation. Avec les installations industrielles hautement polluantes qui nous entourent. A El Jadida on a le plus besoin de respirer une aire plus pure, d'où la nécessité des arbres, c'est pourquoi il a été prévue une ceinture ver te qui devait cerner la zone de Jorf Lasfar au début de sa conception aux années 70, projet écologique qui alla à vau-l'eau face aux spéculations foncières. Dans le milieu urbain, selon les spécialistes, l'arbre est avant tout source de bien-être physique et de santé mentale des citadins, en contribuant par sa présence à l'amélioration de la qualité de vie. Il constitue une forme d'ambiance remarquable et suscite un sentiment d'admiration. Les espaces boisés permettent de maintenir une certaine proportion d'éléments naturels indispensables à l'équilibre psychique des individus. Les arbres et arbustes donnent une dimension humaine à la ville et au paysage urbain. Les plantations de rue créent un espace plus confortable pour les piétons. Les gens sont plus intéressés à circuler à pied, en empruntant des rues agréables. Les arbres servent également à séparer l'espace piétonnier de l'espace routier lorsqu'ils sont plantés en banquette et assurent ainsi un sentiment de sécurité aux piétons. Toutes ces qualités sont absentes de l'esprit de ceux qui prétendent défendre la chose public en particulier ceux qui ont procédé à l'abattage des arbres qui étaient plantés devant l'immeuble en construction appartenant au président du conseil communal, sur Avenue Mohamed Errafiî. Car ces arbres cachaient la façade de la bâtisse, semble-t-il. Ce crime écologique envers les Jdidis, réels propriétaires de ces arbres, est passé inaperçu sans aucune intervention des autorités qui auraient montré les muscles, fureter les articles de lois qui renvoient directement à Sidi Moussa ou ruiner le mis en cause, s'il s'agissait d'un simple citoyen. Un autre crime écologique à Sidi Bouzid. Avant-hier on a procédé à l'abattage de la forêt devant l'Hacienda, ces arbres étaient coupés à partir du tronc pour faire croire qu'il s'agit seulement d'un élagage mais ces arbres ne repousseront jamais parce qu'il fallait couper à partir des branches. Là aussi personne n'a intervenu afin de stopper ce crime, certainement les instigateurs ont des idées pécuniaires derrière. Et ça continue… Devant ces faits, il parait qu'il est pratiquement impossible d'organiser un festival de lecture sous l'arbre parce que tout simplement, d'ici peu il n'y'aura plus d'arbres.