La malédiction n'existe pas, elle ne peut tisser ses toiles que dans la tête de tous ceux qui succombent facilement aux ironies du hasard ou plus grave encore, cachent leur désarroi derrière un alibi des plus dérisoires. En remportant la coupe du trône ce Lundi 18 Novembre 2013, la ville d'El Jadida s'est enfin libérée de ce complexe réducteur qui l'avait accompagnée durant toutes ces années, au point de faire douter les plus optimistes de ses supporters. Seulement, cet exploit historique ne s'est pas fait de lui-même. L'unanimité dont ont fait preuve tous les intervenants dans ce domaine sportif a représenté la plus imparable des forces de frappe qui a réconcilié le Difâa avec l' histoire de cette ville qui n'a plus la patience d'étouffer éternellement ses cris de désespoir, tout en couvant dans ses entrailles un potentiel des plus consistants que ce soit dans les profondeurs de son passé qu'en matière de ses valeurs naturelles et humaines. Une consécration et un cas d'école qui devrait faire des émules, c'est sous cet angle là que certains locaux doivent lire et apprécier cette nouvelle page de l'histoire sportive de leur ville. Pour une fois, El Jadida n'a pas dispersé ses forces dans les banalités de certaines prétentions aussi circonstancielles qu'infructueuses. Le climat des plus sereins qui a marqué cette nouvelle saison Footballistique d'El Jadida est incontestablement le sésame qui a ouvert les portes de la victoire. Des dirigeants qui ont su tirer les leçons du passé récent ou lointain, une équipe qui se respecte et respecte ses engagements, des supporters fidélisés, des partenaires ouverts sur la société civile, un maestro de pelouse appelé Benchikha et un Gouverneur qui veille au grain pour que toute cette harmonie porte les fruits tant espérés par cette équipe Jdidie qui a toujours séduit sans jamais consommer ses amours. Benchikha à qui on a offert les clés de la ville avec grande cérémonie, vient de prouver qu'il est à la hauteur de cet honneur. En couronnant El Jadida du premier trophée qui est des plus prestigieux, il a aussi ouvert une nouvelle page pour le Football de la Province. Un événement qui marquera à jamais l'histoire de ce sport roi et qui rendra de fait un grand hommage à tous les anciens, dirigeants comme joueurs qui avaient donné beaucoup d'eux-mêmes pour vivre un moment pareil. En réponse à une journaliste qui voulait noter son impression avant le compte à rebours, Benchikha avait aimablement répondu « On ne peut rien dire avant le match, on ne peut rien dire après le match, le tout se dit dans le match ». Et ce tout dont faisait allusion le coach du DIFÂA fait aujourd'hui le bonheur de toute une ville trop longtemps frustrée par le goût de l'inachevé. Un tout qui porte le nom de la première coupe du trône du Maroc, le trophée le plus prestigieux qui fait rêver tous les clubs et auquel El Jadida avait à peine frôlé les contours et ce, à trois reprise depuis sa création officielle en 1956. LE FESTIVAL DE LA COUPE DU TRÔNE Le DHJ vient de créer son propre Festival, un Festival de plus qui vient renforcer ceux qui ont déjà marqué le paysage d'El Jadida pour en faire une terre où la liesse et le défoulement dans la joie sont devenus synonymes de thérapie collective. L'euphorie qui a emporté toute la ville d'El Jadida ces derniers jours a été à son top le Mardi après midi, juste après la grande fête qui a été organisée au siège de la province d'El Jadida à l'honneur des chevaliers du Foot bal Jdidi qui ont eu le mérite de rompre le silence du sport local. Une lame de fond qui a refait surface, emportant dans son sillage des milliers de supporters de différent âge tout en se déferlant dans les principales artères de la ville. Une même et unique motivation ; être au rendez vous de ce moment historique en accompagnant les héros de l'heure, juchés sur un bus impériale en brandissant à tour de rôle un trophée longtemps espéré et un butin laborieusement gagné. Il faut vivre le moment pour le croire. Jamais El Jadida n'a été aussi unanimement fière dans sa peau et réconciliée avec elle-même, en célébrant dans la grandeur et le faste cette consécration qui vient de refléter les réelles capacités d'un berceau de civilisation et le vrai visage des Doukkala, considérés injustement comme les « éternels seconds ». Les centaines de bannières du Difâa qui ont flotté comme des papillons printaniers au gré de l'agréable brise d'El Jadida, sont à coup sur les premiers annonciateurs d'une rupture qui vient de marquer en lettre d'or une nouvelle épopée du sport d'El Jadida qui s'est reposé depuis une éternité sur les lauriers d'une gloire en instance de concrétisation effective. BIOGRAPHIE BENCHIKHA Durant la saison 2007-2008, il est l'entraîneur de l'équipe Tunisienne du Club africain avec lequel il a remporté le championnat, après avoir exercé au sein de l'Espérance sportive de Zarzis la saison précédente. Son envie de bien faire et son souci de la communication, notamment vis-à-vis des médias, ont fait de lui l'un des entraîneurs les plus appréciés en Tunisie lors de son passage à Zarzis. Durant la saison 2006-2007, lorsqu'il dirigeait ce club, il élimine le Club africain par 1 but à 0 dès l'entrée en lice de ce dernier en coupe de Tunisie. Le club de la capitale détenait alors le record du nombre de titres en Coupe de Tunisie. Cet exploit réalisé à Tunis, devant le public du Club africain, aurait pu amener les dirigeants de ce dernier à lui proposer d'entraîner leur club. Le contrat ne dure qu'une seule année mais ses bons résultats persuadent les dirigeants du club de négocier avec lui sa prolongation avant même la fin du championnat. Le 22 mai 2008, il est sacré champion de Tunisie avec le club africain. Malgré les offres de la Fédération algérienne de football (FAF) et de clubs des pays du Golfe, Benchikha a prolongé d'un an son contrat, et ce pour des raisons de stabilité. Il gagne la coupe d'Afrique du nord des clubs champions le 25 janvier 2009. C'est le seul entraîneur étranger en Tunisie qui gagne le derby tunisien contre l'espérance trois fois consécutives Il accepte l'offre de la FAF pour entrainer l'équipe nationale B de l'Algérie. Il s'occupe de l'équipe A' et des U23 de 2009 à 2010. Benchikha est désigné le 13 septembre 2010, par Mohamed Raouraoua, président de la FAF, sélectionneur officiel de l'équipe nationale d'Algérie, il succède à Rabah Saâdane. Le 4 juin 2011, suite à la défaite face au Maroc, il quitte ses fonctions de sélectionneur de l'équipe d'Algérie. Son bilan à la tête de l'équipe nationale A d'Algérie est d' une victoire, un nul et deux défaites. Trois mois après avoir quitté ses fonctions à la tête des Verts il est désigné entraîneur du MC Alger, avec à la clef un contrat de 2 ans, et l'une des trois premières places comme objectif. Le 21 décembre 2011, il reprend les rênes du Club africain, il a signé un contrat d'une saison et demi avec le club tunisien. Le 22/07/2013, il signe un contrat avec le Difaâ d'El Jadida à qui il offre dès la première année l'unique consécration dont rêvent les Jdidis depuis la création de leur équipe, en l'occurrence la coupe du Trône comptant pour la saison 012/2013.