Le Syndicat des Pharmaciens de la Province d'El Jadida vient d'organiser le 21 et 22 juin, les 3èmes Journées Nationales Pharmaceutiques des Doukkala, sous le thème : « L'Avenir de la Pharmacie d'Officine au Maroc à la Lumière des Nouvelles Dispositions Législatives Professionnelles ». Ont pris part à l'inauguration officielle de ces journées, le gouverneur de la province M Mouâd Jamaii, le président de la commune urbaine M Abdelhakim Soujda,le délégué du ministère de la santé à El Jadida, Dr Mustapha Boutrada, le président de la Fédération Nationale des Syndicats des Pharmaciens DU Maroc (FNSPM) Dr. Oualid Amri, le président du Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens (CNOP), Dr. Salaheddine Mouktarid, ainsi que le président du syndicat des pharmaciens de la province d'El Jadida Dr Mohamed Sabri. Plusieurs sujets qui préoccupent la profession ont focalisé les débats, notamment : - La mise en place du tiers payant dans le cadre de la généralisation de la couverture médicale au Maroc. - Formation continue : droits et devoirs. - La qualité du médicament générique - Patient et média vigilance - Reflux gastro-œsophagien. - Dispositifs médicaux - Education thérapeutique et observance des traitements : rôle primordial du pharmacien. » - L'Avenir de la Pharmacie d'Officine au Maroc à la lumière des nouvelles dispositions législatives professionnelles. Autant dire, des sujets qui touchent aussi bien le pharmacien que le patient. Les participants ont eu aussi à débattre de la mise en place du tiers payant par la CNSS, pour l'achat des médicaments. Cette nouvelle mesure appliquée depuis avril dernier vise à améliorer l'accès au soi pour les assurés de la caisse. Pour le moment le tiers payant ne concerne que 29 médicaments coûteux, administrés à titre ambulatoire, et indiqués pour le traitement des maladies graves ou invalidantes, nécessitant des soins de longue durée, ou des soins lourds et coûteux. Cette liste sera élargie progressivement. Quant à la nouvelle mesure, elle bénéficiera à plus de 160.000 personnes. Le tiers payant dispense ainsi le patient des frais liés à la délivrance de ces médicaments coûteux, remboursables au titre de l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO). Les assurés n'auront donc plus à payer la totalité des frais à payer. Ils payeront uniquement le ticket modérateur. Le reliquat de la facture sera payé par la CNSS. Le remboursement du pharmacien se fait par virement bancaire, par de la Direction de l'Assurance Maladie Obligatoire.
Ce spot va disparaitre dans 1 seconde. Plusieurs sujets de la plus grande importance furent débattus : - Comment rendre l'accès aux médicaments plus aisé pour les couches démunies? (Actuellement la consommation des médicaments génériques dans notre pays est de 30%, soit 2,5 milliards de DH. Un taux jugé toujours faible par notre ministère de la Santé, qui a mis en place une stratégie visant à promouvoir le générique, garant de la viabilité du régime d'assurance médicale).
- Comment baisser le prix de certains médicaments, soumis à différentes taxes annexes et hors de portée pour la plupart des citoyens ? (Ceci explique le faible niveau de consommation nationale du médicament (210 DH/an/habitant). Quel avenir pour la pharmacie d'officine ? La phrase qui nous a été dite par une participante à ce propos est très révélatrice: « Nous pharmaciens sommes aujourd'hui devant un véritable dilemme : Attendre et Subir ou Prévoir et Agir ? » Trouver la bonne question, c'est déjà accomplir la moitié du parcours. Autre bon point à mettre à l'actif des organisateurs (en plus de la parfaite organisation), l'Hommage rendu à deux grands messieurs de la profession : Omar Laâroussi et Abdelouahed Freiji.