Avec son cheptel laitier de 241 900 têtes, la région Doukkala-Abda est une des locomotives du développement agricole de la région. Le cheptel s'étant amélioré, la production de lait a connu aussi une croissance sensible.
La filière du lait est une des principales composantes de l'économie agricole des Doukkala. Considérée comme la locomotive du développement agricole dans la région, de par son importance socio-économique et son implication dans les activités agro-industrielles, cette activité constituera, encore dans l'avenir, l'un des piliers de cette économie, avec son cheptel laitier de 241 900 têtes, 200 000 au niveau de la zone d'action de l'Office régional de mise en valeur agricole des Doukkala et 41 900 au niveau de celle de la direction provinciale de l'agriculture. Les programmes entrepris dans le domaine de l'amélioration génétique, une des préoccupations des services concernés depuis la fin des années 80, ont bouleversé la constitution du cheptel. Le taux de cette amélioration, qui est le rapport de l'effectif des races améliorées, pure et croisée, sur l'effectif total est de 92% contre 44% enregistré au niveau national. La structure du cheptel laitier a subi ainsi une modification profonde. La part de la race pure améliorée est passée de 9% en 1988 à 29% en 2001 tandis que celle de la race locale a chuté de 41% à 8% durant la même période. À l'instar d'autres régions, les Doukkala ont connu, depuis la fin des années 80, une importation massive de bovins de race pure. Ainsi, et rien qu'entre 1990 et 1995, les sociétés d'industrie laitière ont importé plus de 8 000 génisses de race pure. L'insémination artificielle, introduite dans les Doukkala vers 1968, a été cet autre instrument indéniable pour l'amélioration du cheptel bovin.
En 1990, on a vu la naissance de six associations d'éleveurs ; lesquelles associations, supportant 1/3 des charges, ont pris à leur compte l'activité de l'insémination artificielle par l'équipement des circuits d'insémination et par la prise en charge des frais de fonctionnement de ces circuits par l'approvisionnement en carburant, produits et matériel d'entretien, azote liquide... L'Etat, de son côté, ne prend en charge que le personnel inséminateur mis à la disposition des associations et la semence aussi. C'est ainsi que les opérations de ce procédé efficace et économique ont évolué de façon spectaculaire de 393 en 1989 à 1 313 en 1990, pour s'envoler à près de 60 000 en 2001. Cette activité est organisée en 18 circuits encadrés par une trentaine d'inséminateurs formés dans des centres nationaux et étrangers. Grâce à ce partenariat, liant l'Etat à l'Association régionale des bovins de race pure, les Doukkala réalisent plus de 60% de la production nationale dans le domaine de l'insémination artificielle. Face à cette intensification du système de production laitière, une trentaine de cabinets vétérinaires privés ont été installés dans la région afin de faire face à la demande accrue des éleveurs en matière de soins et pour l'exécution des programmes prophylactiques contre les maladies réputées légalement contagieuses. Ce nombre important de vétérinaires a permis d'assurer un taux de couverture sanitaire de l'ordre de 100%. Un réseau de surveillance épidémiologique des maladies animales, composé de vétérinaires privés et publics, des techniciens des arrondissements agricoles et des inséminateurs, a été mis en place dans la région. De ce fait, la situation sanitaire actuelle du cheptel ne présente pas de pathologie particulière et aucune maladie contagieuse n'a fait l'objet de déclaration. LE Plan Maroc Vert Le Plan Maroc Vert préconise un développement agressif de la filière laitière et vise à en faire une filière compétitive à l'horizon 2020. A cet effet, Le Gouvernement et la Fédération Interprofessionnelle Marocaine du Lait (FIMALAIT) ont établi un contrat-programme (2010-2014) qui constitue le cadre de référence pour le développement et la mise à niveau de la filière lait. Ce programme vise le développement de la productivité pour atteindre les standards internationaux à travers l'augmentation massive de la production à des coûts compétitifs. L'objectif est de produire 3 milliards de litres en 2014 et de produire 4,5 milliards de litres de lait à l'horizon 2020, pour un investissement global de 12 milliards de dirhams, soit une croissance annuelle de 15 %.