Le conseil dévoile sa vision pour la ville de Sidi Bennour, chef-lieu de la province. Le conseil de la ville compte valoriser toutes les potentialités de la ville.
Nul doute que la commune urbaine est un instrument de développement. L'expérience européenne a démontré que la région a un rôle moteur dans le processus du développement économique et social quand elle dispose des mécanismes et des potentialités humaines et matérielles nécessaires. Sauf qu'au Maroc, d'autres conditions doivent exister pour permettre d'atteindre les objectifs escomptés. Conscient de l'importance de l'enjeu, le bureau du conseil de la commune urbaine, sous la présidence d'Abdellatif Bellebouir, maire de la ville de Sidi Bennour, a indiqué, lors du dernier conseil de la ville, qu'il ne ménagerait aucun effort pour gérer et mettre en valeur toutes les potentialités de cette commune. «Vue de l'extérieur, a déclaré Abdellatif Bellebouir, la responsabilité municipale, dont je me trouve investi, semble facile à assumer et ne requiert que certaines qualités comme la sincérité, l'honnêteté et l'intégrité. Mais, en réalité, l'exercice au quotidien montre que c'est loin d'être suffisant. En effet, au fur et à mesure que l'on avance dans la gestion des dossiers, surgissent des obstacles inattendus, voire imprévisibles.» Il ajoute qu'il promet de livrer une bataille au quotidien jusqu'à la réalisation des projets, ne serait-ce qu'à hauteur de 80%. Le maire compte ouvrir «un grand nombre de chantiers afin de modifier la place de la ville sur l'échiquier national». Il y a tout d'abord le nouveau plan qui s'étend jusqu'en 2014 et mobilise une enveloppe budgétaire de l'ordre de 228 MDH. Il prévoit l'aménagement et l'équipement du boulevard Mohammed V, dont les travaux de revêtement de la chaussée sont actuellement achevés et de l'avenue des FAR, qui deviendra piétonnière. «Des études, en parallèle, sont en cours pour en faire une avenue digne de ce choix. Les commerçants seront ravitaillés 24/24 et nous devons être à la hauteur afin de profiter de ses retombées économiques», a jouté Abdellatif Bellebouir. Un investissement total de 250 MDH a été mobilisé pour la seule ville de Sidi Bennour. Il s'agit aussi des voiries de divers quartiers, l'enterrement du réseau électrique et une salle couverte omnisports. Il est aussi question de la mise en place d'un nouveau projet de protection de la ville contre les inondations, en droite ligne des Hautes orientations royales, dont le coût de réalisation est de l'ordre de 25 MDH. Ce grand projet, réalisé par l'Agence du bassin hydraulique d'Oum Rabii, portera sur l'aménagement du canal périphérique de la commune de M'tal. Le développement des transports en commun est également prévu, car Sidi Bennour a un parc automobile en nette progression. La gestion moderne des parkings s'impose. Afin de donner au centre-ville un aspect plus aéré, il sera procédé à la démolition des vieilles constructions sur les avenues Mohammed V et Hassan II. Aussi, la ville verra-t-elle la construction d'un parc avec deux piscines au lotissement Al Khayr et le réaménagement du grand jardin Mohamed Zerktouni, jouxtant les avenues Hassan II et des FAR, dont le coût d'investissement est de l'ordre de 1,2 MDH. «Ce sont des projets qui existent déjà et que nous nous emploierons à réaliser dans les plus brefs délais», a précisé le maire. Concernant la zone industrielle, elle connaîtra une mise à niveau et sera très bientôt l'une des plus importantes du Royaume. «La ville de Sidi Bennour va être, à moyen terme, une ville à vocation socioéconomique et touristique, insiste le maire, pour qui il est important que chacun puisse accompagner cet essor». Chômage, sécurité, marchands ambulants… Quant au volet du chômage, le maire parle de revoir le système de management socioéconomique, en concertation avec les structures de l'enseignement et de la formation, les pouvoirs publics, la société civile, etc. En ce qui concerne la sécurité, Abdellatif Bellebouir n'hésite pas à souligner que Sidi Bennour reste l'une des villes les mieux sécurisées, conformément aux statistiques officielles. Mais que beaucoup reste à faire pour l'amélioration de la qualité de vie des citoyens : éclairage public, parcs, centres de sport et de loisirs. Sur un autre plan, il prévoit de remédier au désordre et à l'occupation sauvage de l'espace public par les vendeurs ambulants. «Nous allons aménager des espaces réservés à cet effet, sous le contrôle de la commune», a-t-il déclaré. Ce système est appliqué en Europe et marche à merveille. Il permet à chacune des parties de trouver son compte. Vis-à-vis de cette catégorie de citoyens, la cohabitation se fera à ce prix, mais avec la rigueur qui s'impose».