Une exposition qui a eu lieu du 05 au 30 septembre et qui a proposé une sélection des meilleures estampes, ayant été produites lors des résidences d'artistes de l'Institut français de Tétouan, ainsi que des pièces réalisées dans le cadre de commandes pour la Galerie Delacroix à Tanger. C'est donc une exposition qui s'articulait autour d'une cinquantaine d'œuvres, réalisées par des artistes principalement marocains et français et témoignant ainsi, d'un dialogue ininterrompu entre graveurs des deux rives de la Méditerranée.
Parallèlement, elle invitait le visiteur à s'intéresser à la thématique du « reproductible ». Partant de la tradition ancestrale de la gravure, l'estampe sort du champ de la « pièce unique » pour aller vers des œuvres à plus large diffusion, voire accessibles à tous, sous forme de « multiples », aux caractéristiques techniques et à l'expression spécifiques : lithographie, eau-forte, aquatinte …
Les artistes sont venus s'exprimer par l'image imprimée sur papier au moyen d'une planche gravée. Leurs estampes se sont distinguées donc des peintures et dessins par le fait qu'elles soient imprimées, et qu'elles puissent donc exister en plusieurs exemplaires. «En travaillant la matière, j'ai découvert que le papier, au lieu d'être un support de l'œuvre d'art, pouvait être l'œuvre d'art elle-même», révèle Tibari Kantour, l'un des artistes.
Elle est présentée successivement à partir de juin 2012, dans les onze établissements du réseau culturel français au Maroc et dans les 2 alliances franco-marocaines. L'exposition : De l'estampe au multiple, offre la possibilité de découvrir ou de revoir un choix d'œuvres de Saâd Ben Cheffaj, Christiane Vielle, El Houssaïne Mimouni, Bouchaïb Maoual, Mustapha Yesfi, Terry Connor, Abdel Bassit Ben Dahman, Tibari Kantour, Bouchaïb Habbouli, Abdelkrim El Asfar... Pas moins de 29 artistes, parmi lesquels, Abdelkrim Alazhar, Bouchaib Habbouli, Najib Zoubir , tous trois résidants à El Jadida ou aux alentours. L'exposition a un double objectif : - Un intérêt purement technique d'abord, puisqu'elle permet de renouer avec les techniques désormais historiques de l'estampe, comme le burin, la pointe sèche, l'eau-forte, l'aquatinte. - Un intérêt artistique, car l'œuvre d'art n'a de cesse que de faire surgir les outils et formes les plus aptes à laisser s'exprimer chaque individualité. L'itinérance même de cette dernière a son importance et son sens .Le voyage des œuvres en de nombreux lieux illustre les capacités de diffusion plurielle offertes par l'estampe : Unité du corpus d'œuvres, certes, mais pluralité d'expositions. L'esprit des lieux –galeries, villes,… cité portugaise pour El Jadida,- influe indéniablement sur l'âme et la réception de chaque présentation. C'est donc un mélange de puissance, de beauté, ou encore d'énergie, qui se dégage de chaque œuvre et ce grâce au talent et aux techniques utilisées par ces artistes.