La nouvelle mise à jour de la prime de risque ressort à 8,45% en augmentation de 0,25 pt comparativement à celle publiée en septembre 2020. La hausse reflète une possible recrudescence de la volatilité du Marché dans un contexte toujours incertain. Les analystes de BMCE Capital Research se sont penchés sur le calcul de la prime de risque et ce dans un contexte où l'incertitude règne encore malgré quelques éclaircies. « La calcul semestriel de la Prime de Risque Action-PRA- intervient dans un Marché action en redressement ayant profité de l'annonce et du lancement prometteur de la campagne de vaccination au Maroc et dans le Monde », annoncent les analystes de BKR. Néanmoins, ils avancent que le contexte global n'en reste pas moins empreint d'incertitudes à cause des séquelles de la pandémie. En procédant à la mise à jour de la prime de risque par la méthode historique, ils retiennent comme période d'observation du mois de janvier 2007 au 18 mars 2020, ils aboutissent ainsi à une PRA de 6,1 % en stabilisation par rapport à la dernière actualisation effectuée en septembre 2020. Selon la méthode instantanée, la PRA instantanée, mesurée par l'écart entre la rentabilité exigée par les actionnaires (inverse du P/E + D/Y) et le taux sans risque, ressort à 6,3% (vs. 5,6% en septembre 2020). « En effet, la baisse enregistrée par les taux sans risques 52 semaines (moyenne de 2,4% vs. 2,27% ultérieurement) a contrebalancé l'impact de la hausse des cours observée durant la période passée sous revue avec un accroissement de la capitalisation de notre Scope de valeur de +15% », expliquent les analystes. Après avoir démontré les enjeux de différentes méthodes, ils retiennent comme d'habitude la prime de risque calculée par la méthode prospective qui se fixe au premier semestre 2021 à 8,45% contre 8,2% entre 2009 et 2021. « Comme observée, l'ensemble des méthodes utilisées concluent à une hausse de la prime de risque plus ou moins importante selon leur horizon de calcul. Cette situation semble dénoter d'une hausse de l'aversion des investisseurs dans un contexte marqué encore par une fébrilité de la confiance en l'avenir », concluent les analystes. Et d'enchaîner : « L'espoir engendré par le lancement des campagnes de vaccination semble avoir été terni par la recrudescence des contaminations chez les principaux pays partenaires ainsi que par l'anticipation d'effets induits additionnels négatifs sur l'économie en post-crise ». Enfin, le sondage effectué auprès des investisseurs institutionnels laisse apparaître les anticipations suivantes pour 2021 : * Une croissance économique en progression entre +3,0% et +3,5% (vs. 5,3% pour BAM et +4,3% pour le scénario principal) ; * Une performance du MASI comprise dans une fourchette entre +6,0% et +6,5% en 2021 ; * Et, une appréciation limitée de la capacité bénéficiaire 2021E des sociétés cotées entre 0% et +5%.