Ecrit par la Rédaction | Après une année particulière sur tous les plans, marquée par la pandémie, l'Agence nationale de la sécurité routière (NARSA) a tenu sa troisième session de son Conseil d'administration le 24 février 2021. A l'ordre du jour de cette session, le programme d'action de l'Agence ainsi que son budget au titre de l'année 2021. Cela fait plus d'une année de l'opérationnalisation effective de la NARSA. Le 1er janvier 2020, la méga-agence de la sécurité routière au Maroc entamait ces nouvelles missions après l'élargissement de son champ d'invention pour englober tous les aspects liés à la sécurité routière notamment la sensibilisation, le cycle de vie du conducteur ainsi que celui du véhicule. Un démarrage qui a coïncidé avec la pandémie qui frappe notre pays depuis mars 2020. Cette 3ème session du Conseil a donc été l'occasion de dresser le bilan de cette année et d'approuver aussi bien le plan triennal 2020-2022 de l'Agence, son programme d'action, son budget et son amendement. Il est à rappeler qu'au titre de l'année 2020, une panoplie de décisions ont été approuvées pour ne citer que : – L'organigramme de l'Agence ayant été acté par les services du ministère de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration; -L'approbation du statut du personnel par les services du ministère de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration, et son amendement au titre de la même année budgétaire ; – L'adoption d'un règlement des marchés de l'Agence et son approbation par les services du ministère de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration, en y intégrant un amendement inhérent à la soumission des marchés de construction et de travaux publics conclus par l'Agence, conformément aux exigences légales prévues par le décret n° 2.94.223 et la décision n° 1890-06, lors de la deuxième session du conseil d'administration de l'Agence; – La nomination et le démarrage des travaux des membres de la commission d'audit et de la commission de programmes et d'investissement; -La fixation des conditions de renouvellement et de la casse du parc de véhicules au titre de l'année 2020, et l'octroi d'un délai de 03 mois aux entreprises engagées aux dépenses de leurs dossiers au titre des années budgétaires 2008 et 2019, afin de compléter les documents nécessaires au décaissement des primes du renouvellement et à la casse. Concernant les orientations futures dans le domaine des services fournis aux citoyens, le ministre a appelé à la continuité de la stratégie suivie par la NARSA pour la digitalisation et la dématérialisation des procédures et la mise à niveau des ressources humaines du secteur ainsi que la modernisation et la sécurisation des systèmes d'information relatifs à la gestion des permis de conduire et de l'immatriculation des véhicules. Aussi à la qualification et la modernisation du secteur d'enseignement de la conduite à travers la préparation d'outils et supports pédagogiques de la formation et leur digitalisation et mise à disposition des professionnels. Il a également appelé à l'organisation des sessions de formation continue au profit des moniteurs d'enseignement de la conduite et la préparation d'un nouveau contrat programme qui tient compte des spécificités de la période et de la création de la NARSA, et à plus de professionnalisme dans les examens pour l'obtention du permis de conduire et l'augmentation de leur fiabilité. Il a insisté en outre sur la poursuite de la réforme du secteur relatif au contrôle technique des véhicules à travers le développement d'un système d'information, l'accompagnement des professionnels et la préparation d'un design directeur du contrôle technique ainsi que le recrutement et la formation des agents de contrôle. Les orientations futures Quant aux orientations futures dans le domaine de la sécurité routière, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de continuer la mobilisation globale de tous les secteurs concernés, la valorisation des acquis réalisés dans ce domaine et la promotion des efforts déployés dans le but d'atteindre les objectifs de la stratégie nationale de la sécurité routière 2017-2026. Aussi la poursuite de l'investissement dans des projets ambitieux et structurels en faveur de la sécurité routière notamment: Donner une importance majeure au chantier de l'éducation routière et veiller sur son bon déploiement ; Investir dans les nouvelles technologies ; Poursuivre la mise en œuvre du programme de renouvellement du parc automobile et le programme de formation initiale et continue au profit des conducteurs professionnels ; Continuer le traitement des tronçons et des points noirs du réseau routier hors agglomération à travers le programme PSAS relatif aux aménagements de sécurité routière ; Accompagner les collectivités locales par la réalisation de projets dans le cadre de partenariat ; Continuer l'équipement des corps de contrôle routier ; Donner une importance cruciale à la recherche scientifique, à la surveillance et à l'analyse des données relatives aux accidents de la circulation ; Diversifier les partenariats et s'ouvrir sur tous les acteurs afin de garantir leur contribution à l'effort national dans la lutte contre les accidents de la circulation. Sécurité routière : bilan de l'année 2020 L'Agence nationale de la sécurité routière (NARSA) vient également de dévoiler le bilan provisoire au titre de l'année 2020 en comparaison avec celui de 2019. Il ressort que le nombre d'accidents corporels a baissé de 17,06% soit 85.208 accidents, les accidents mortels de 16,98% (soit 2.499 accidents), le nombre de tués de 18,03% (soit tués),les blessés graves de 22,31% (soit 6.539 blessés) et une diminution de 19,20% des blessés légers. Cette baisse drastique des indicateurs de la sécurité routière en 2020 est due, selon la NARSA, à la mise en place des mesures relatives à l'état d'urgence sanitaire au Maroc lié au Covid 19, à partir du 20 mars 2020, avec une réduction de la mobilité des personnes au strict minimum, ce qui a entrainé une forte diminution des risques routiers.