La situation du marché du travail montre que la population active occupée en situation de sous-emploi a atteint 1.182.000 personnes. Le taux de sous-emploi est passé de 9,1% à 11,6%, au niveau national. La situation du marché du travail au troisième trimestre telle qu'elle présentée par le HCP montre que l'économie nationale a perdu 237.000 postes en milieu urbain et 344.000 en milieu rural. Soit un total de 581.000 postes d'emploi. Le taux d'emploi a baissé de 40,7% à 37,9% au niveau national. Ce taux a connu une baisse de 2,1 points en milieu urbain et de 3,7 points en milieu rural. L'écart entre hommes et femmes a atteint 47,2 points avec des taux d'emploi respectifs de 61,9% et de 14,7%. Le taux de chômage est ainsi passé de 9,4% à 12,7% au niveau national, de 12,7% à 16,5% en milieu urbain et de 4,5% à 6,8% en milieu rural. Les femmes ont été le plus affectées par le chômage avec un taux passant de 13,9% à 17,6%. Parmi les hommes, le taux est passé de 8% à 11,4%. Aussi, les jeunes ont été très frappés par les effets de la pandémie enregistrant un taux de 32,3% (vs 26,7% à la même période de 2019). La population active occupée en situation de sous-emploi a atteint 1.182.000 personnes. Le taux de sous-emploi est passé de 9,1% à 11,6%, au niveau national, de 7,8% à 10,5% en milieu urbain et de 10,8% à 13,3% en milieu rural. Par secteur d'activité Entre le troisième trimestre de 2019 et celui de 2020, le secteur des « services » a perdu 260.000 postes d'emploi au niveau national (196.000 en milieu urbain et 64.000 en milieu rural), enregistrant une baisse de 5,2% de l'emploi dans ce secteur. Le secteur de l' »agriculture forêt et pêche » a perdu 258.000 postes d'emploi, résultat d'une perte de 260.000 en milieu rural et d'une création de 2.000 en milieu urbain. Le secteur de l' »industrie y compris l'artisanat » a perdu 61.000 postes, 44.000 en milieu urbain et 17.000 en milieu rural, ce qui correspond à une baisse de 4,8% du volume de l'emploi dans ce secteur. Le secteur des BTP a créé 1.000 postes d'emploi, résultat d'une création de 2.000 postes en milieu urbain et d'une perte de 1.000 en milieu rural, enregistrant une stagnation du volume d'emploi dans ce secteur. Taux de chômage par région Presque trois quarts des chômeurs (72,6%) sont concentrés dans cinq régions ; Casablanca-Settat vient en première position avec 25,8% de chômeurs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,3%), de Fès-Meknès (11,9%), de l'Oriental (11%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (10,6%). Les taux de chômage les plus élevés sont observés dans la région de l'Oriental (21,2%) et des régions du Sud (19,6%). Avec moins d'acuité, trois autres régions dépassent la moyenne nationale (12,7%) à savoir Casablanca-Settat (14,7%), Drâa-Tafilalet (14%) et Fès-Meknès (12,9%). En revanche, les régions de Béni Mellal- Khénifra et de Marrakech-Safi enregistrent les taux les plus bas avec respectivement 5,9% et 7,8%. Lire également : CHÔMAGE, UNE BOMBE À RETARDEMENT Lire également : CHÔMAGE : UN VERITABLE TSUNAMI EN GESTATION