La Russie salue les Initiatives Royales relatives à l'Atlantique et au Sahel    17 octobre, journée mondiale du don d'organes et de tissus humains : 8000 citoyens marocains par an pourraient retrouver la vue grâce à la greffe d'une cornée    Education : Plus de 4.000 étudiants marocains poursuivent leurs études en Russie    Nouveau Pacte pour la Méditerranée : une volonté de rééquilibrage, en attente de concret    Deal historique : BLS rachète La Voie Express et redéfinit la logistique au Maroc    Mix énergétique au Maroc : quelle place pour le solaire ?    Family Offices : comment le Maroc peut-il capter ces milliards d'investissement privé ?    Confiance des ménages : Légère érosion, malgré une amélioration sur un an    Le Maroc et la Russie scellent un nouvel accord de pêche    Digitalisation de la santé : les pharmaciens réclament un cadre équitable et concerté    SM le Roi adresse un message de condoléance au Président kényan suite au décès de l'ancien Premier ministre Raila Odinga    CDM U17 (F) 2025: MAROC-BRESIL, ce soir, pour lancer la compétition au Stade Olympique de Rabat    CCAF : Le Wydad de retour aux compétitions africaines ce dimanche (vidéos)    HB / CAHCC 25 : Les quarts de finale (H), cet après-midi, avec la présence de M. Derb Sultan    Massad Boulos : "les Etats-Unis vont ouvrir un consulat au Sahara marocain"    BLS completes the largest deal in the history of Moroccan logistics with the acquisition of La Voie Express    Festival du Cinéma Méditerranéen de Tétouan : la 30e édition lève le voile sur sa sélection officielle    Maroc–Argentine : un choc amical de rêve... mais trop cher    Mohamed Ouahbi : « Nous voulons ramener la Coupe au Maroc »    Mondial U20 : le Maroc renverse la France en utilisant trois gardiens    L'Ouganda inaugure le premier hub Africain de l'IA    Chery décroche 5 étoiles au test de sécurité Euro NCAP    Madagascar exclue de l'Union africaine    Le Tchad mise sur une justice équitable et efficace    Le compositeur marocain Youssef Guezoum en lice pour les Grammy Awards 2025    Diplomatie : Nasser Bourita reçu à Moscou par Sergueï Lavrov    Les températures attendues ce vendredi 17 octobre 2025    Le temps qu'il fera ce vendredi 17 octobre 2025    Yassine Bounou prolonge son contrat avec Al-Hilal jusqu'en 2028    USA : Trump annonce qu'il compte rencontrer Poutine prochainement à Budapest    Le Maroc et la Russie d'accord sur le fait que le droit international ne peut être interprété pour entraver le règlement de la question du Sahara    Roma: La Agencia Marroquí de Cooperación Internacional reconocida por la FAO    Fútbol: Azzedine Ounahi saborea su renacimiento con el Girona FC    Shanghai simplifie ses services pour mieux accueillir les professionnels étrangers    Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis au Maroc prête serment    France : Marion Maréchal devant la justice pour diffamation contre une école musulmane    Who are the three goalkeepers who marked Morocco's U20 World Cup semi-final?    Espagne : Au Parlement, les extrêmes s'allient contre l'accord Maroc–UE incluant le Sahara    GenZ 212 : Jusqu'à 15 ans de prison pour 17 accusés des émeutes à Ait Amira    De Tolstoï au Bolchoï : la Russie dévoile sa nouvelle saison culturelle à Rabat    Les Lionceaux de l'Atlas en finale de la Coupe du Monde U-20 2025    L'Uruguay vote une loi autorisant l'euthanasie, une première en Amérique latine    Sous le Haut Patronage de S.M. le Roi, un opéra de la Fondation El Akademia Masterclass célèbre le cinquantenaire de la Marche Verte    Kebir Mustapha Ammi : « Il faut accepter que l'autre, fut-il notre adversaire, possède une part de vérité »    Le Colonel Randrianirina prend les rênes de Madagascar    M.A.M : Une soirée inaugurale pour ranimer l'âme plurielle du Maroc en musique    Fusion Show Ayta D'Bladi : Hajib, Douzi, Stati, Daoudi, ... têtes d'affiche de la 1ère édition    N.A.M.E. : Un nouveau format d'événements voit le jour à Rabat    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Transformation digitale : les 12 « commandements » de l'Alliance des Economistes Istiqlaliens
Publié dans EcoActu le 12 - 05 - 2020

La crise du Covid-19 a montré plus que jamais l'importance du recours aux nouvelles technologies pour assurer notamment la continuité du service public et de la machine économique. La transformation digitale, chantier entamé au Maroc depuis plusieurs années, est une nécessité cruciale. La question a d'ailleurs été au cœur d'un débat de l'Alliance des Economistes Istiqlaliens.
Plus d'un gadget, la transformation digitale est devenue un vecteur certain de poursuite des services de l'Etat et de la compétitivité économique et sociale du pays, particulièrement sous l'effet du Covid-19. En effet, l'état d'urgence sanitaire a mis à l'arrêt nombre d'activités et de services pour respecter les mesures sanitaires et les mesures barrières face à la propagation du virus.
De ce fait le recours aux nouvelles technologies a été d'un grand secours pour la poursuite des services de l'Etat, grâce notamment à la dématérialisation de plusieurs procédures administratives, ou encore pour faire acheminer l'aide financière aux populations sinistrées. Par ailleurs, le recours au digital a permis à plusieurs secteurs de poursuivre l'activité à distance.
Ceci étant, la prise de conscience immédiate et sans préavis de l'importance de la transformation digitale doit donner lieu à une réflexion sur le post-Covid, les priorités pour accélérer cette transformation tout en la réussissant.
Une question sur laquelle a planché l'Alliance des Economistes Istiqlaliens en proposant une série de 12 mesures-phares, au profit de quatre domaines stratégiques. En voici quelques-unes.
Le premier domaine concerne les moyens humains et les supports technologiques d'une telle transformation et bien évidemment le cadre réglementaire propice à un tel virage. L'Alliance appelle ainsi à la formation des ressources humaines, notamment en soutenant les entreprises, et en vulgarisant les utilisateurs à l'importance d'un tel chantier.
Le cadre législatif et institutionnel doit également être toiletté pour favoriser cette révolution digitale. L'AEI propose de repenser l'investissement public afin d'élargir la commande publique aux TPME grâce à une garantie par la CCG.
L'élargissement transversal des prérogatives de l'Agence du Développement du Digital et la création d'un régulateur des blockchains pour les Smart Contrats, sont également deux propositions qui vont dans le sens d'accélération de la transformation digitale.
Pour l'AEI, le renforcement des infrastructures digitales et télécoms notamment via l'accélération du déploiement du plan national du haut débit, figure parmi les premiers jalons de ce vaste chantier, entre autres recommandations.
Le deuxième domaine identifié par l'AEI la généralisation du @gov dans une approche « Citizen-centric ». Pour l'Alliance, cette dématérialisation doit être consolidée et accélérée pour contribuer à la relance attendue de notre croissance économique. Elle invite le gouvernement à adopter nombre de mesures dans ce sens. Particulièrement la création d'une identité digitale du citoyen en incluant une composante d'identité biométrique multimodale du citoyen (e-mail, numéro de GSM, empreintes digitales, face, iris ...) sous la supervision du CNDP et une Commission Nationale d'Ethique à créer à cet effet. Le Registre Social Unifié (RSU) doit être le premier output de cette digitalisation, insistent les économistes Istiqlaliens.
Par ailleurs, dans le cadre de la digitalisation des services publics au niveau de l'Etat et des collectivités territoriales, ainsi que les flux de données entre les différentes administrations (Open Data), une recommandation va dans le sens de rendre obligatoire la certification de tout document public par signature électronique et la dématérialisation obligatoire de toutes les transactions et signatures publiques, des documents contractuels, notariés et juridiques. Dans le même sillage, il est proposé la mise en place de guichets uniques e-Gov, agissant comme interface entre le citoyen et les administrations.
Une société marocaine 4.0
« Avec plus de 12 millions d'apprenants dans les différents cycles de notre système éducatif, l'équipement de tous, chez eux et en classe, de PC portables et de connexion internet est à la fois une nécessité impérieuse et une opportunité pour le déploiement de tout nouveau modèle de développement inclusif », estiment les économistes Istiqlaliens.
Pour y parvenir, l'AEI propose dans un premier temps, la réforme pédagogique des systèmes scolaire et universitaire en s'appuyant sur le numérique, notamment l'intégration de l'enseignement du numérique (cours d'informatique et de codage) dans les programmes d'éducation, dès le primaire, pour accélérer la transformation. L'Etat est invité à mettre des incitations en faveur des universités pour qu'elles investissent au minimum de 10% de leurs budgets capex dans la plateforme « Maroc Université Numérique » et pour qu'elles effectuent 30% de leurs formations certifiantes en ligne et à fournir gratuitement les certifications aux e.formations...
En somme, l'AEI propose de développer un écosystème digital centré sur le citoyen, en agissant sur l'amélioration des compétences (up-skilling) des citoyens à travers le e-Learning. Autre action proposée est l'appui aux startups et entreprises marocaines pour la fabrication massive de PC « Made in Morocco » destinés au marché national et à l'export...
E-commerce et télémédecine, le vent en poupe
Le quatrième domaine d'intervention identifié par l'Alliance des économistes Istiqlaliens concerne deux secteurs qui ont eu le vent en poupe durant cette crise sanitaire.
En effet, la pandémie a mis en exergue l'importance du e-commerce mais également de la télémédecine pour garantir l'accès aux soins même en plein confinement. Le premier a été perçu comme vecteur de croissance des transactions commerciales domestiques et à l'export. Dans ce cadre, l'AEI suggère de vulgariser davantage le commerce électronique auprès des chefs d'entreprises, des porteurs de projets et des consommateurs, entre autres, par la création d'une filière et de modules de formation au e-commerce dans les universités et centres de formation professionnelle. Et ceci, en s'appuyant sur le réseau des Chambres professionnelles, ou toutes autres institutions similaires, pour faire bénéficier les commerçants de formations courtes et professionnalisantes autour de l'usage du digital...
Bien évidemment encourager le e-commerce passe par la fiabilisation des transactions commerciales électroniques, relève l'Alliance.
Elle suggère dans ce sens de réduire les échecs de livraison des achats en ligne en simplifiant le système d'identification des rues et de numérotation des domiciles ; ou encore le lancement d'une assurance à 0,05% de la valeur pour fiabiliser les transactions. De même qu'il est proposé le plafonnement des commissions et autres coûts de transaction facturés par les banques et centres monétiques en appliquant un taux préférentiel pour les TPME.
Concernant l'importance d'encourager la télémédecine comme vecteur d'amélioration d'accès aux soins, l'AEI propose de revoir le cadre législatif du décret de télémédecine pour élargir ses champs d'applications en retirant l'obligation de présence physique d'un paramédical avec le patient.
Cela passe également par l'opérationnalisation du remboursement des actes de téléconsultations par les assureurs publics et privés (CNOPS, CNSS, CMIM...). Les assureurs du secteur privé doivent avoir le libre choix d'asseoir les termes de remboursement/garantie.
Aussi, l'AEI suggère-t-elle d'agréer des points de télémédecine, dans les zones reculées, gérées par des techniciens médicaux (infirmiers diplômés) agréés et ce en vue de réduire les inégalités de la carte sanitaire. L'exemple de la Société marocaine de télémédecine (SMT) qui a lancé officiellement les premiers sites de télémédecine, dans des zones rurales connaissant une situation d'enclavement sanitaire en fin 2018 en partenariat avec l'Université Mohammed VI des sciences de la santé basée à Casablanca.
Sur un autre niveau, l'Alliance propose la mise en place de plateaux chirurgicaux (CHU) ultra robotisés et connectés, assistés par l'intelligence artificielle et des spécialistes établis loin du CHU.
L'Alliance estime que grâce à la transformation digitale, le Maroc peut réussir d'importantes améliorations dans une série de facteurs de compétitivité qui conditionnent son classement mondial en la matière. Il s'agit particulièrement de la corruption, des lourdeurs bureaucratiques, de l'inadaptation de la formation à l'emploi et de la faible capacité d'innovation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.