Deux ans après l'installation du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) qui a couronné une série de mesures visant le renforcement de l'indépendance de la justice, l'heure est au bilan. C'est en marge de la 26ème édition du Salon International de l'édition et du livre (SIEL) que le Conseil s'est prêté à cet exercice lors de rencontres organisées dans le cadre de sa participation au Salon sous le slogan : « La justice, base d'un développement global ». La présence du CSAJ au SIEL est synonyme d'ouverture et de volonté d'ancrer l'approche de proximité avec le citoyen notamment à travers l'organisation d'un certain nombre de réunions de communication et scientifiques pour les visiteurs, les écrivains mais aussi tous ceux intéressés par la pensée juridique et la jurisprudence. Cette approche s'inscrit parfaitement avec le défi que le Conseil s'est fixé à savoir faire du système judiciaire un pouvoir judiciaire citoyen proche des attentes des justiciables et à leur service conformément aux Orientations Royales. Le Salon est également l'occasion de mieux faire connaître cette institution notamment son rôle dans la protection des droits et libertés ainsi que sa contribution dans l'aboutissement de la sécurité judiciaire. Il faut dire que les attentes sont nombreuses et pressantes dans ce domaine. La première réunion d'un programme consistant s'est tenue ce samedi 8 février sur le thème « Conseil supérieur du pouvoir judiciaire : bilan et perspective ». Mustapaha Libzar, Secrétaire général du CSPJ et Mohamed Khadraoui, Chef de la division de la communication institutionnelle au CSPJ ont dressé le bilan aussi bien du Conseil que des tribunaux. Il était également question de revenir sur les chantiers de réforme prioritaires de dimension sociétale, professionnelle, juridique et internationale principalement dans le domaine de la structuration, de la modernisation, de la création, de la mise en œuvre et de la sauvegarde du capital immatériel de la magistrature et de la diplomatie judiciaire. A noter que 2019 a été une deuxième année de réforme structurelle du Conseil qui a nécessité une restructuration avec du sang neuf et avec beaucoup de recrutements conformément à des principes de transparence. « Il a également fallu un changement de dynamique dans le domaine des responsables judiciaires au niveau des tribunaux. 33% des responsables judiciaires ont été changés durant cette phase de structuration. Aussi, un nombre important de responsables ont-ils rejoint la famille du pouvoir judiciaire », a précisé Mohammed Khadraoui. La finalité est la mise en œuvre effective de la réforme qui prend en compte les ressources humaines comme étant un élément clé de ce chantier et cette approche de droit. Pour ce faire, le Conseil a mis l'accent sur la formation de cette composante aussi bien au niveau national qu'international. Parmi les chantiers stratégiques de 2020, on note le lancement du Code d'éthique qui sera soumis aux juges et sur lequel ils devront s'engager.