Abdelaziz Mantrach, Président de l'Association professionnelle des agents maritimes, consignataires de navires et courtiers d'affrètement du Maroc revient sur les faits marquants de l'Association qui, depuis 20 ans, milite pour le développement du secteur maritime et portuaire marocain. EcoActu.ma : L'APRAM vient de souffler sa 20ème bougie. Dans quelle mesure l'APRAM a-t-elle contribué au développement du secteur maritime et portuaire marocain durant toutes ces années ? Abdelaziz Mantrach : Depuis sa création, l'APRAM s'est positionnée en tant qu'association citoyenne engagée. Elle se veut source de proposition à travers l'accompagnement de ses partenaires publics et privés dans l'identification de pistes d'amélioration du secteur. La finalité de l'association est de contribuer activement au développement du secteur maritime et portuaire marocain. L'APRAM va au-delà du rôle syndical et se focalise sur l'intérêt communautaire afin de mettre en place des propositions d'amélioration en terme de fluidité et de compétitivité. Quels sont les faits saillants ayant marqué le parcours de l'APRAM qui reste l'une des associations professionnelles les plus actives ? L'APRAM privilégie un rapport direct et constructif avec tous ses partenaires. En effet, cette collaboration étroite nous permet d'être proactif, de respecter nos engagements de manière optimale et d'atteindre des performances pour satisfaire l'ensemble de la communauté portuaire. Nous pouvons citer à titre d'exemple, l'instauration d'un cahier de charges pour définir les conditions d'accès à la profession. Cette formule a permis d'assainir le marché et de l'entrée en vigueur de la certification qualité en faveur de nos membres. Quel rôle a-t-elle joué dans la mise en œuvre de la réforme portuaire nationale ? L'APRAM a soutenu fervemment le projet de la réforme portuaire nationale qui est favorable à l'exploitation portuaire et à l'amélioration des services. Néanmoins une évaluation et des ajustements sont prérequis pour permettre d'améliorer la performance de notre commerce extérieur. L'APRAM a été l'une des chevilles ouvrières du processus de digitalisation du secteur. Quelles sont les retombées de cette stratégie sur le secteur ? L'APRAM a joué un rôle incontournable dans le processus de digitalisation du secteur maritime. En effet, nous avons soutenu avec conviction le projet de la plateforme électronique portuaire. Grace à cette démarche de dématérialisation des documents (presque 100 %), la célérité des formalités administratives s'est largement accrue. Ce qui a permis d'améliorer la compétitivité du coût de passage portuaire. Comment appréhendez-vous l'avenir du secteur et comment l'APRAM compte-t-elle contribuer à l'émergence du secteur ? Je pense que le secteur nécessite la mise en place de moyens incitatifs, à travers une politique d'encouragement et d'encadrement qui permettrait d'attirer le secteur privé et booster les investissements dans le pavillon marocain. C'est une question stratégique, le Maroc doit s'engager pour le développement de sa flotte, qu'elle soit maritime ou de transport international. Notre association a toujours milité pour cet objectif.