Les prix à la consommation du lait et des produits laitiers sont restés quasiment stables. La région de Rabat-Salé-Kenitra, première zone laitière du Maroc. Le boycott du lait de la marque Centrale Danone par les Marocains en raison du prix élevé il y a quelques mois a eu des conséquences graves aussi bien pour l'entreprise que toute la filière laitière. Et pourtant, le motif du mouvement du boycott était non justifié étant donné que le prix du lait n'avait augmenté depuis 2014. Une information qui vient d'être confirmée par le HCP dans une note relatant les principales tendances qui ont marqué la filiale durant les 10 dernières années. Il ressort que, depuis 2014, les prix à la consommation du lait et des produits laitiers sont restés quasiment stables affichant respectivement des hausses de 0,1% et de 0,3% en moyenne. Une stabilité qui s'est pourtant installée après environ 4 ans d'augmentation annuelle. En effet, entre 2010-2014 la courbe de l'indice des prix à la consommation du lait (voir figure 1) a connu depuis 2010 une augmentation annuelle de 0,9 %, en moyenne, tirée notamment par la hausse de 3,8 % et 2,8 %, respectivement, des prix du lait concentré et du lait infantile. Les prix des produits laitiers, quant à eux, ils ont connu un accroissement de 0,7%, en moyenne, portés par la hausse de 6,2% des prix du petit-lait et l'augmentation de 3,9% de ceux du fromage. En revanche, les prix à la consommation du yaourt et de la crème fraîche sont restés relativement stables. La stabilisation du prix du lait est le fruit d'une phase de croissance soutenue entre 2010 et 2014. Une croissance de la production de lait qui s'est ralentie à partir de 2014 passant de 5% entre 2009 et 2013 à 1,9% 2014 à 2017. Toutefois malgré une réduction des importations des produits laitiers hors fromage et beurre au cours des années 2015 et 2016 qui avait accompagné cette modération, la balance commerciale du lait et des produits laitiers est restée déficitaire. Un déficit qui s'est établie à près de 640 MDH en 2017. Le Maroc a continué d'importer près de 60 % de ses besoins en produits laitiers (lait infantile, le lait frais UHT et le lait en poudre) principalement des Pays-Bas (32,1%) et de la France (27,5%). La région de Rabat-Salé-Kénitra première zone laitière du Maroc Il ressort également de cette note que la région de Rabat-Salé-Kénitra est la première zone laitière du Royaume, avec une production de 522 millions de litres de lait. Suivie par les régions de Béni Mellal-Khénifra, Casablanca-Settat et Marrakech-Safi, qui fournissent, pour leur part, 47% de la production nationale du lait. En 2017, 2.800 centres de collecte de centres de lait ont produit une capacité globale de collecte dépassant les 2,5 millions de litres de lait par jour qui ont été traités au niveau de 122 unités industrielles locales. A noter que la filière laitière contribue à hauteur de 5%, en moyenne, au volume de la production agricole et représente 10,7% de celle de l'agroalimentaire.