Le budget prévisionnel alloué au département du tourisme se chiffre à plus de 691,7 MDH en 2023, a indiqué, lundi à Rabat, la ministre du Tourisme, de l'artisanat et de l'économie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor. Ammor, qui présentait le projet du budget du ministère du Tourisme, de l'artisanat et de l'économie sociale et solidaire devant la commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants, dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) au titre de l'exercice 2023, a précisé que le budget prévisionnel consacré à l'investissement pour le tourisme s'établit à plus de 628,56 MDH. Passant en revue les principales mesures du plan d'action de l'année prochaine, la ministre a fait état de la mise en œuvre des résultats de la nouvelle feuille de route pour le tourisme qui vise à doubler le nombre de touristes pour atteindre 26 millions de touristes d'ici 2030. Elle a également cité l'accélération des mesures de marketing et de promotion pour augmenter le nombre d'arrivées de touristes ainsi qu'un appui technique et financier dans le cadre de conventions signées ou en cours de signature pour le développement du produit touristique. Il s'agit aussi de la reprise des études liées au secteur du tourisme après une interruption de deux ans. Parallèlement, Ammor a présenté un projet de loi n°19-22 modifiant la loi 5-12 réglementant la profession de guide de tourisme, rappelant que parmi les dispositions les plus importantes prévues par la loi n°05.12 figure la fixation d'une période de deux ans comme phase transitoire pendant laquelle le statut des personnes ayant des compétences de terrain sera réglé sans l'exigence de formation. Ce délai susvisé a été prorogé par la loi n°93.18 en modifiant la loi n°05.12, de deux à six ans, qui a pris fin le 07 mars 2022, a-t-elle relevé, notant cependant que la situation épidémiologique et les conséquences économiques de Covid-19 ont eu des répercussions négatives sur le secteur du tourisme en général et sur la profession de guide touristique en particulier. Et de soutenir que la modification proposée dans le projet de loi permettra de prolonger la période transitoire précitée de deux à huit ans, qui arrivera à son terme le 7 mars 2024. Elle permettra de régulariser la situation des personnes ne répondant pas à l'exigence de formation mais disposant de compétences de terrain en donnant à l'administration un délai supplémentaire pour qu'elle puisse organiser l'examen professionnel dans les meilleures conditions compte tenu des enjeux liés à la profession et le retour progressif de l'activité touristique au Maroc. Pour ce qui est du budget prévisionnel du département de l'Artisanat et de l'économie sociale et solidaire, il s'élève à près de 378,74 MDH, dont 213,41 MDH dédiés à l'investissement, a fait savoir Ammor. La ministre a noté plusieurs actions dont notamment la mise en œuvre intégrale de la loi n°50.17 relative à l'exercice des activités de l'artisanat, du chantier du registre national de l'artisanat et du programme de généralisation de la protection sociale.