En amont de la COP27, qui se tiendra en Egypte en novembre 2022, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Maroc, en coordination avec le Ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable, le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale et le Département des Marocains Résidants à l'étranger, a organisé un symposium sur le changement climatique, la migration et la santé. Le symposium – qui a eu lieu à Marrakech du 12 au 13 octobre 2022 et auquel ont participé des Hauts Représentant-e-s gouvernementaux, des partenaires, des Ambassadeurs des Etats membres, des représentants de la société civile, des universitaires, des donateurs et des fonctionnaires des Nations Unies, y compris le Coordinateur Résident des Nations Unies par Intérim Mr. François Reybet-Degat – s'inscrit dans le cadre du projet régional « Promouvoir la santé et la protection des migrant-e-s en situation de vulnérabilité au Maroc, en Tunisie, en Libye, en Egypte, au Soudan et au Yémen » financé par le Ministère Finlandais des Affaires étrangères. « Ce symposium avait pour but de traiter l'interconnexion entre le changement climatique et les questions de migration et de santé, qui ont un impact humanitaire considérable sur les communautés locales. Mais également, et surtout, sur la mobilité des populations vulnérables, notamment dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. » a déclaré Mme Laura Palatini, Cheffe Mission de l'OIM au Maroc. « Le changement climatique a des conséquences sanitaires réelles et dévastatrices, drastiques et souvent mortelles. L'OIM et ses principales parties prenantes visent derrière l'organisation de ce symposium à explorer les possibilités de renforcer les politiques et les programmes futurs sur la migration, la santé et le changement climatique. » Dans ce sens, l'OIM Maroc continue de s'engager activement sur les questions de causalités et d'impacts du changement climatique sur la mobilité des populations notamment vulnérables. À cet égard, l'OIM Maroc a lancé un projet pilote, grâce au financement du Fond de Développement de l'OIM (IDF,) pour soutenir ses partenaires clés à intégrer la migration dans les politiques environnementales et celles liées au changement climatique. « En ce qui concerne le système des Nations Unies au Maroc, nous nous engageons à soutenir nos partenaires nationaux sur les trois thématiques de ce symposium, en participant à la réflexion et aux échanges. Ceci est principalement assuré à travers le groupe thématique « Migration & Asile » dont l'objectif principal est d'assurer la coordination entre les interventions nationales et internationales sur les questions de migration et d'asile, y compris celles traitant de la santé et du changement climatique. » a déclaré Mr. François Reybet-Degat, Coordinateur Résident des Nations Unies au Maroc par Intérim. Ce symposium, qui s'inscrit dans le cadre de l'objectif 13 de l'Agenda 2030 pour le développement durable et de l'objectif 2 du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, a exploré les liens entre le changement climatique, les migrations et la santé dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, avec un accent particulier sur la santé des femmes. En effet, le choix de la ville de Marrakech a une portée symbolique, où les Nations Unies et ses principaux acteurs s'étaient réunis en 2018 pour l'adoption de l'accord du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Le symposium s'est conclu avec plusieurs recommandations visant à améliorer la coordination, la politique et la recherche sur les questions liées à la migration et à la mobilité. L'OIM appelle notamment ses partenaires et les principales parties prenantes à renforcer les mécanismes de recherche et les liens entre le changement climatique, la migration et la santé afin d'informer les politiques pertinentes en consolidant les bonnes pratiques et les preuves émergentes. Il s'agit également de renforcer le bilan des politiques de santé nationales, régionales et internationales qui favorisent l'utilisation des services de santé par les migrants. Enfin, améliorer les partenariats internationaux, régionaux et nationaux existants.