La croissance mondiale devrait chuter de 5,7 % en 2021 à 2,9 % en 2022, dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine, qui perturbe fortement l'activité, l'investissement et le commerce à court terme. Dans la mise à jour des perspectives économiques de l'année 2022, la Banque mondiale soutient que le risque de stagflation augmente dans un contexte de net ralentissement de la croissance. La croissance mondiale devrait chuter de 5,7 % en 2021 à 2,9 % en 2022, soit nettement moins que les 4,1 % prévus en janvier dernier. Ce rythme de croissance devrait perdurer jusqu'en 2023-2024, dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine, qui perturbe fortement l'activité, l'investissement et le commerce à court terme, par le tassement des effets de rattrapage de la demande et par la levée progressive des mesures de soutien budgétaire et d'accompagnement monétaire. En raison des dommages conjugués de la pandémie et de la guerre, le niveau de revenu par habitant dans les pays en développement sera cette année inférieur de près de 5 % à la tendance pré-COVID. La croissance des économies avancées devrait fortement marquer le pas, passant de 5,1 % en 2021 à 2,6 % en 2022, soit 1,2 point de pourcentage de moins que les projections établies au mois de janvier dernier. Elle devrait continuer à se tasser pour s'établir à 2,2 % en 2023, en grande partie du fait de la poursuite de la suppression des mesures de soutien budgétaire et monétaire prises pendant la pandémie. Dans les économies de marché émergentes et en développement, la croissance devrait également chuter de 6,6 % en 2021 à 3,4 % en 2022, soit bien en dessous de la moyenne annuelle de 4,8 % sur la période 2011-2019. Les conséquences négatives de la guerre éclipseront l'effet positif éventuel à court terme de la hausse des prix de l'énergie pour certains exportateurs de matières premières. Les prévisions de croissance pour 2022 ont été revues à la baisse dans près de 70 % des économies émergentes et en développement, notamment dans la plupart des pays importateurs de produits de base et dans 80 % des pays à faible revenu. Dans la région MENA, la croissance devrait s'accélérer pour atteindre 5,3 % en 2022 avant de ralentir à 3,6 % en 2023. Mais au Maroc, la perspective d'un taux de croissance de 1,1% en 2022 a été maintenu dans la mise à jour de juin. Le rapport de la Banque mondiale souligne que le Maroc fait face à une autre grave sécheresse qui affectera la production agricole en plus des effets de la guerre en Ukraine.