Le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, a mis en avant, mercredi à Casablanca, le potentiel et le professionnalisme dont dispose le secteur maritime au Maroc. S'exprimant lors de l'ouverture des travaux de la 4ème édition du Forum Entreprises de l'Institut Supérieur d'Etudes Maritimes (ISEM) : « MARFOR 2022 », M. Abdeljalil a indiqué que le secteur maritime, qui assure 95% des échanges, a réussi à s'adapter à la situation en mobilisant ses ports et en maintenant toutes ses lignes maritimes opérationnelles pour assurer la continuité des trafics commerciaux du Maroc avec le reste du monde. « Les difficultés auxquelles a fait face la relance post covid-19 de le l'économie mondiale, notamment au niveau des chaînes logistiques et des coûts de fret montrent l'importance du secteur maritime dans une économie mondialisée », a-t-il fait valoir. Il a, par ailleurs, relevé l'impératif de développer davantage le potentiel du secteur en vue de doter le pays d'un arsenal qui lui permette de mieux exploiter ses infrastructures portuaires et sa position géostratégique au carrefour de 3 continents, à savoir l'Europe, l'Amérique et l'Afrique, de sécuriser ses flux et de garantir sa souveraineté maritime. M. Abdeljalil a, dans ce sens, fait savoir qu'une feuille de route ambitieuse et prometteuse, impulsée par les orientations Sa Majesté le Roi Mohammed VI est en cours de préparation pour permettre au Maroc de relever ces défis. Pour ce qui est du MARFOR, le ministre a souligné qu'il a su s'imposer au fil des éditions, comme plateforme d'échange entre les étudiants et les différentes parties prenantes dans le secteur maritime et portuaire, notamment les membres de la communauté scientifique maritime et les partenaires socioprofessionnels. L'édition de cette année, a-t-il poursuivi, se tient sous une thématique qui traduit la place prépondérante du secteur maritime au Maroc et qui illustre « notre volonté de faire du transport maritime un levier de développement du secteur à la hauteur de nos aspirations et nos ambitions ». D'autre part, M. Abdeljalil a noté que l'ISEM, outil de formation et partie prenante de la feuille de route du ministère, a formé depuis 1978 les officiers et marins navigants qui contribuent à l'édification du secteur maritime national, ce qui incite le ministère à le doter des outils et des programmes les plus innovants pour inscrire l'adaptation des cursus aux besoins du marché de l'emploi dans une dynamique d'amélioration continue. Il a, par ailleurs, mis en exergue la nécessité de développer la vocation internationale de l'institut pour accueillir notamment plus d'étudiants africains et tenir compte de l'augmentation d'environ 24% du besoin du marché de l'emploi maritime mondial qui enregistre en 2022 un déficit d'environ 16.500 officiers.