Timar vient de perdre son fondateur et président Jean Puech. En effet, ce pionnier des métiers de logistique au Maroc a succombé depuis quelques jours à une crise cardiaque alors qu'il fut en déplacement à l'étranger. Il laisse derrière lui une entreprise en pleine restructuration après une année 2015 assez difficile où un redressement fiscal d'un montant de 10 millions de dirhams est venu contrarier une performance déjà noircie par les déboires de sa filiale française MTS. Il laisse également une famille endeuillée qui va devoir organiser la transmission du bloc de contrôle du capital de Timar dont les deux principales composantes étaient détenues respectivement par le défunt (42% du capital) et son fils aîné et Directeur Général, Olivier Puech (plus de 5% capital). Une réorganisation de la gouvernance de TIMAR serait également en vue selon une source proche du clan Puech. Rappelons que Timar est une entreprise cotée à la bourse de Casablanca depuis 2007, soit 27 ans après sa création par feu Jean Puech. Après une période marquée par une croissance soutenue portée par son activité historique de commissionnaire de transport à l'international et une diversification ciblée (notamment dans la logistique pour accompagner quelques-uns de ses clients internationaux), la performance de Timar a commencé à dévisser à partir de 2014 avec un résultat net qui est passé de 7,4 millions de dirhams en 2013 à 2 millions de dirhams un an plus tard et – 14 millions de dirhams en 2015. Ce qui a poussé les actionnaires à mettre en place un plan de réorganisation qui s'est traduit sur le volet financier par une augmentation de capital de 21 millions de dirhams et du côté opérationnel par la cession de MTS (reprise par le français SED Logistique), la montée en puissance des activités africaines et la mise en place d'actions volontaristes d'optimisation de coûts.