Mauvaise nouvelle pour le gouvernement Benkirane. Selon les chiffres publiés par l'Office des Changes, le déficit commercial de notre pays s'est encore creusé au mois de septembre : il atteint 133,6Mds DH contre 116,8Mds DH un an auparavant et le taux de couverture à 55,2% contre 58,2%. Ces résultats préliminaires des échanges extérieurs s'expliquent par un accroissement des importations de biens (+18,9Mds DH) plus important que celui des exportations (+2,2Mds DH), ce qui se traduit par une augmentation du déficit commercial de 16,8Md. Les importations atteignent 298,4Mds DH (soit un niveau semblable à celui de 2014) contre 279,5Mds DH à fin septembre 2015, en hausse de 6,8%. Cette hausse provient de l'augmentation des achats de biens d'équipement (+15,4Mds DH), de produits finis de consommation (+8Mds DH), de produits alimentaires (+5,1Mds DH) et de demi produits (+4,6Mds DH). Ces augmentations ont été, toutefois, atténuées par la baisse des approvisionnements en produits énergétiques (-11,6Mds DH) et en produits bruts (-2,6Mds DH). Hors achats de biens d'équipement et de demi-produits, les importations demeurent relativement stables. S'agissant des exportations, en dépit de la baisse des ventes de phosphates et dérivés (-14,1% ou -4,9Mds DH à fin septembre 2016), celles-ci enregistrent une hausse de 1,3%: 164,8Mds DH au lieu de 162,7Mds DH une année auparavant. Cette évolution résulte pour l'essentiel de la dynamique des exportations du secteur automobile (+4,2Mds DH), de l'«agriculture et agroalimentaire » (+2,2Mds DH) et du secteur textile et cuir (+1,5Md DH). De leur côté, le flux des investissements directs étrangers poursuivent leur tendance baissière : baisse à 15Mds DH contre 23,2Mds DH à fin septembre 2015, soit -35,4% ou -8,2Mds DH. D'après l'Office des Changes, cette baisse s'explique par le recul des recettes (-19,7% ou -5,7Mds DH) conjugué à la hausse des dépenses (+45,8% ou +2,6Mds DH).