Le Centre Marocain de Conjoncture à effectuer, au cours du dernier trimestre 2015, un sondage auprès d'un échantillon de chefs d'entreprises marocains sur les perspectives de croissance de l'économie nationale en 2016. Les résultats du sondage d'opinion ne sont pas très encourageants, en effet, plus de 80% des industriels sondés, pensent que la croissance en 2016 serait faible comparativement à l'année précédente. Les avis sont partagés, d'une part, les opérateurs (20,6%) estiment que les causes de cette faiblesse sont dues à la détérioration de la conjoncture nationale et à la stagnation de la conjoncture internationale. Et d'autres parts, 13,2% considèrent que « la conjoncture nationale est responsable de cette situation ». Cependant, une partie presque équivalente, pensent que l'amélioration de la conjoncture au niveau global, « a évité à l'économie marocaine de se détériorer encore davantage en 2016 ». Les avis étaient également influencés par les retards des pluies. Ainsi, selon 67% des opérateurs marocains enquêtés, les configurations prévisionnelles de la croissance en 2016 seront influencées négativement par la pluviométrie. Les conditions du marché intérieur auraient un impact moyennement favorable pour 43,5% et favorable pour 30,4% des chefs d'entreprises. Quant à la demande étrangère, elle n'est perçue comme favorable à la croissance que pour 28,3%. Finalement, les patrons marocains jugent insuffisante les principales mesures de la loi de finances. Presque 74% des personnes interrogées estiment que la hausse de l'investissement n'est pas suffisante pour faire face au cycle conjoncturel qui s'annonce pour l'année à venir.