Dans un contexte où la demande énergétique mondiale augmente sans cesse, stabiliser la température de la planète implique de switcher vers une économie bas carbone, l'ère des énergies renouvelables. La Banque Mondiale a publié sur SoundCloud des explications en rapport aux aides au financement relatif aux projets d'énergie renouvelable. Concrètement, la technologie CSP (Concentrate Solar Power) est tellement prometteuse que l'Agence internationale de l'Energie estime que jusqu'à 11% de la production globale d'électricité pourrait venir du CSP en 2050. Le Maroc ouvre le bal et montre la voie. Noor I, la première phase du complexe solaire situé dans le désert de Ouarzazate a vu le jour le jeudi 4 février, inaugurée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. En 2018, le complexe Noor-Ouarzazate pourra fournir plus de 500 mégawatts de puissance, ce qui pourra alimenter 1.1 million de Marocains en électricité. Une fois finie, ce sera la plus grande centrale solaire au monde. De plus, on estime que le complexe solaire permettra de réduire la dépendance énergétique du Royaume d'environ 2,5 millions de tonnes de pétrole, tout en réduisant les émissions de carbone de 760.000 tonnes par an. «Grâce à cette démarche audacieuse, le Maroc est le pionnier d'un développement plus écologique, d'une technologie solaire de pointe», a déclaré Marie Françoise Marie-Nelly, directrice Maghreb de la Banque mondiale, « les retours sur investissement seront importants pour le pays et ses habitants, grâce à l'amélioration de la sécurité énergétique, la création d'un environnement plus propre, ainsi que le développement de nouvelles industries et la création d'emplois ». Malgré le potentiel de l'énergie solaire concentrée, les coûts relativement élevés de la technologie comparés aux coûts pour les énergies fossiles dissuadent les investisseurs et les services publics, explique la Banque Mondiale. Par ailleurs, l'agence marocaine pour l'énergie solaire, MASEN, a réussi à sécuriser les 3 milliards de dollars nécessaires pour le complexe Noor-Ouarzazate grâce à la Banque africaine de développement (BAD), les fonds d'investissements climatiques (FIC), des institutions de financement européennes et la Banque mondiale. « Ce lancement démontre que le financement à bas coût et à long terme fourni par le FIC peut attirer les investissements publics et privés vers les pays intéressés par le développement des énergies renouvelables », a déclaré Mafalda Duarte, manager des Fonds d'investissement climatiques. Des projets pionniers sur le continent africain tel que le complexe Noor, attestent des performances de la technologie d'énergie solaire concentrée, indique la Banque Mondiale. Et de conclure: « Au-delà des avantages écologiques, Noor a permis la création de nouveaux emplois locaux. Le secteur de l'énergie durable pourrait également devenir un secteur économique très performant au Maroc ».