Le Conseil du gouvernement, réuni hier mercredi 14 octobre à Rabat, a adopté le projet de Loi de Finances au titre de l'exercice 2016. Le point sur les indicateurs chiffrés du projet. Mohamed Boussaid, Ministre de l'Economie et des Finances Réalisation d'un taux de croissance de 3%, poursuite de la réduction du déficit budgétaire à 3,5% et maîtrise de l'inflation à hauteur de 1,7% dans le cadre d'un prix du pétrole à 61 dollar le baril. Telles sont les quatre hypothèses sur lesquelles se base le PLF (Projet de Loi de Finances) 2016. Ces données ont été établies sur la base de dépenses à hauteur de 388 milliards de DH et des recettes devant atteindre 364 milliards de DH. Le PLF 2016 ambitionne la création de 26.000 postes de travail dans la fonction publique, outre les postes qui devraient être créés à travers l'effort entrepris en matière d'investissement public, estimé à 189 milliards de DH. Il tend aussi au lancement d'une série de mesures à caractère social. On prévoit ainsi, à ce sujet, la réalisation de plusieurs milliers de projets, moyennant une enveloppe de 50 milliards de DH, répartis sur les 7 prochaines années. Le budget de la Santé passe de 8 milliards de DH en 2008 à 13,1 milliards de DH En ce qui concerne l'enseignement supérieur, le nombre des bénéficiaires de la bourse devrait atteindre 330.000 étudiants, contre 182.000 en 2012, soit une progression de 150.000 nouveaux bénéficiaires, alors que les étudiants devant profiter de la couverture médicale devrait s'élever à près de 250.000 étudiants. Fait important, l'année 2016 devrait être celle de la mise en œuvre du projet de la régionalisation à travers notamment la création du Fonds de Solidarité Interrégionale et du Fonds de la Qualification Sociale. Il est prévu une augmentation de la contribution financière allouée aux régions, qui passe de 4 milliards de DH à 10 milliards de DH à l'horizon 2020. La réforme de la loi organique des finances et la reprise progressive des équilibres macroéconomiques figurent parmi les priorités de la Loi de Finances 2016, outre les efforts dédiés à la réforme du système des retraites et la poursuite de la réforme de la Caisse de compensation après la réduction de 70% des dépenses entre 2012 et 2015.