Le groupe Alliances Développement diversifie ses activités et accentue ses interventions dans l'habitat intermédiaire. Sa solidité financière lui permet de s'engager avec confiance dans des projets très capitalistiques. Ses indicateurs financiers pour l'année 2008 sont au vert. La nouvelle configuration dans le tour de table de trois stations du Plan Azur et Azur Bis, Port Lixus, Saemog et Ouarzazate, montre la montée en puissance de l'opérateur marocain, le groupe Alliances Développement. A port Lixus à Larache, la cession de Thomas & Piron Maroc a permis au groupe marocain de porter sa participation à hauteur de 83,5% dans la société Salixus. Dans la station Mogador, sa participation est montée à 13,4%, de même que dans Mansour Lake City à Ouarzazate. Tout bien pensé, les stations du Plan Azur sont en train de tomber dans l'escarcelle d'un opérateur marocain, après le désengagement des internationaux. «A Port Lixus, il y a eu une mésentente entre Thomas&Piron et Orco. C'est une opportunité que nous avons su saisir avec des conditions honorables. D'autant plus que tous les étrangers qui ont remporté des projets touristiques nous sollicitaient pour faire le développement », déclare Alami Lazraq, président directeur général. Ceci en sa qualité de développeur-aménageur. En tant que prestataire de services, le groupe Alliances est le réalisateur de référence des unités touristiques au Maroc. Il agit en tant que contractant clé en main pour le compte des plus grandes enseignes internationales touristiques telles que Park Hyatt, W/Starwood, TUI, Club Med, Lucien Barrière ou encore le groupe Accor (hôtels Sofitel Casablanca et Agadir et hôtel Ibis Tanger). Avec ses partenaires, le groupe Alliances réalisera les resorts golfiques. Dans la même lignée, le groupe a acquis 50% d'Al Maaden (Marrakech) et 50% d'Akenza (Marrakech) pour porter à 100% sa participation dans ces deux projets. 2009, année de grandes livraisons Par rapport à Al Maaden, l'année 2009 verra la livraison du golf, des 100 ryads et de la première tranche des villas golfiques. Quant à Akenza, l'année en cours enregistrera la réalisation du 2ème resort glofique écologique. La diversification des activités est nécessaire, d'après Alami Lazraq. Sur l'ensemble du territoire, le groupe s'engage dans des projets d'habitat intermédiaire. Après l'achèvement de la commercialisation de la 1ère tranche de Chwiter, Alliances lancera la 2ème tranche mais aussi des projets qu'il a développés courant 2008, à M'diq, Findeq, Khmiss sahel… « Au Maroc, il y a une forte demande chiffrée à 1 million de logements intermédiaires ajoutés à 100.000 demandes annuelles. La frange de la classe moyenne n'est pas servie. Aujourd'hui, en raison de la cherté du foncier et des coûts de la construction, nonobstant une baisse constatée il y a 7 mois de cela, la classe moyenne n'a pas accès à des appartements dans les centres ville du Maroc. L'habitat intermédiaire, on y croit beaucoup. Nous allons lancer des projets de villas semi-finies à partir de 700.000 DH et des appartements à 600.000 DH. C'est exceptionnel », lance Alami Lazraq. Toujours dans le cadre de la diversification, A. Lazraq a fait une déclaration importante. « Je pense qu'on finira par accepter de devenir l'un des promoteurs qui lanceront le programme de logements à 140.000 DH. Cela fera plaisir au ministre de l'Habitat ». De 2008 à 2010, le chiffre d'affaires réalisé dans l'habitat intermédiaire triplera. Solidité financière : un taux d'endettement de -10% des fonds propres Si la diversification des métiers du groupe a été rendue possible grâce à une réserve foncière solide de plus de 4.300 hectares, il faut savoir par ailleurs qu'il est engagé dans des projets très capitalistiques (Plan Azur) et dans l'immobilier résidentiel et intermédiaire au nord comme au sud, sans oublier qu'il est short listé sur deux appels d'offres (Parc Sindibad et Tifnit). Ceci ne laisse aucun doute quant à sa solidité financière. Les fonds propres du groupe atteignent 2,2 milliards de DH et le taux d'endettement est très faible, représentant moins de 10% de ces fonds. Le chiffre d'affaires 2008 consolidé du groupe a progressé de 18%, à 1,02 milliard de DH. Quant aux objectifs du résultat net part du groupe (RNPG) fixés à 201 millions de DH lors de l'IPO de juillet 2008, ils ont été dépassés de près de 25%, à 249,7 millions de DH. Le léger décalage constaté par rapport aux objectifs du business plan (chiffre d'affaires) s'explique, selon Alami Lazraq, par le retard accusé dans la délivrance du titre foncier du projet Atlas Nakhil, ce qui n'a pas permis de déstocker cette opération. Ce décalage sera rattrapé dans les résultats du premier semestre 2009. Ce qu'il faut retenir, c'est que malgré une conjoncture économique difficile, les résultats du groupe sont très positifs et ses programmes pour l'année 2009 fort ambitieux. Sa crédibilité sur la place demeure intacte.