Karim Zaz est présumé innocent, même s'il est en garde à vue. Il est accusé d'avoir organisé, lorsqu'il était à la tête d'Inwi, un détournement des communications internationales. Le préjudice est évalué à 37 Milliards de centimes. Des notaires, des banquiers, des médecins sont en prison, pour des délits liés à l'argent. Des gens qui ont une belle demeure, plusieurs résidences secondaires, un revenu suffisant pour mener un grand train de vie s'arrangent, tout de même, pour atterrir à Oukacha et jeter l'opprobre sur leur petite famille. Le collaborateur de l'un des hommes les plus riches du Maroc, racontait qu'il lui adressait des emails à 2h du matin. Après de 90 ans, milliardaire en dollars, sans véritable héritier, il continue à travailler 18 heures par jour. Cette folie de l'argent, de l'accaparement, est incompréhensible pour moi. Quand cela reste dans les limites de la légalité, je suppose que c'est une addiction comme une autre, ceux qui se prétendent des money makers étant des malades qu'il faut soigner. Quand un cadre supérieur qui a un salaire annuel de plusieurs millions de dirhams, tous les avantages possibles, se permet de voler pour s'enrichir plus et plus rapidement. Cela dépasse l'entendement. Il y a quelques semaines, un grand groupe s'est séparé du directeur de l'une de ses filiales sonné de démissionner, de déposer les clés séance tenante. Il l'a fait parce que le dossier à charge était très lourd. Il avait trouvé un accord avec les fournisseurs chinois, pour arnaquer son entreprise. Il touchait 14 bâtons nets, plus deux voitures de luxe et n'avait que 35 ans. Heureusement pour lui, ses patrons n'ont pas voulu d'une suite judiciaire. Il faut se poser la question : pourquoi veulent-ils autant d'argent ? Il y a là-dessus un problème de valeurs. Karim Zaz avait un très haut salaire et la garantie d'un gros chèque en cas de départ, chèque qu'il a reçu. S'il a fait ce que l'on lui reproche, il relève de l'asile, parce que son employeur était la Holding royale. Voler le Roi, c'est prendre des risques insensés, même pour des milliards.