La situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) fait ressortir un déficit budgétaire de 6,9 milliards de dirhams (MMDH) à fin janvier 2025, contre 1,7 MMDH à la même période un an auparavant, selon le ministère de l'Economie et des Finances. Cette évolution reflète une progression des dépenses globales (+10,4 MMDH) plus importante que celle des recettes (+5,2 MMDH), explique le ministère dans son récent document sur la SCRT, qui présente les résultats de l'exécution des prévisions de la loi de finances en comparaison avec la même période de l'année précédente. Au détail, les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, un taux de réalisation de 8,2% par rapport aux prévisions de la loi de finances (LF) et une hausse de 5,2 MMDH (+19,3%) comparativement à fin décembre 2024, précise la même source. Lire aussi | Croissance, dette publique, déficit budgétaire... Les prévisions du HCP pour 2025 Concernant les dépenses ordinaires, elles ont atteint un montant de 42,1 MMDH, enregistrant un taux d'exécution de 11,9% et une hausse de 15,9 MMDH par rapport à fin janvier 2024. Cette évolution est attribuable principalement à l'augmentation des dépenses au titre des biens et services de 17,4 MMDH (+79,8%), tandis que les charges de la compensation et les intérêts de la dette ont connu des baisses respectives de 1,1 MMDH (-34,5%) et 339 millions de dirhams (MDH) (-26,1%). L'exécution des dépenses des biens et services est marquée par un taux de réalisation de 7,4% pour les dépenses de personnel et 22,7% pour les dépenses afférentes aux « autres biens et services », en augmentation de 1,3 MMDH et 16,1 MMDH, respectivement par rapport à janvier 2024. Les intérêts de la dette ont, pour leur part, affiché un taux de réalisation de 2,2%, traduisant une baisse des intérêts de la dette intérieure (-250 MDH) et extérieure (-89 MDH). Lire aussi | Fouzi Lekjaa : « Le déficit budgétaire réduit à 4% du PIB » Pour leur part, les charges de la compensation ont enregistré un taux de réalisation de 12,1%, affichant par rapport à fin janvier 2024, un recul de 1,1 MMDH, attribuable principalement au gaz butane (-227 MDH), à la farine nationale de blé tendre (-190 MDH) et au sucre (-179 MDH). Ces évolutions des recettes et des dépenses se traduisent par un solde ordinaire déficitaire de 9,7 MMDH, contre un excédent de 1 MMDH un an auparavant. En ce qui concerne les dépenses d'investissement, les émissions ont atteint 13 MMDH, en hausse de 751 MDH par rapport à fin janvier 2024. Comparativement aux prévisions de la LF 2025, leur taux de réalisation s'est élevé à 12,3%. Lire aussi | Maroc: le déficit budgétaire ramené à 3,5% du PIB en 2025 S'agissant des comptes spéciaux du Trésor (CST), ils ont dégagé un solde excédentaire de 15,8 MMDH, contre 9,5 MMDH en janvier 2024.