Les députés sud-coréens ont destitué ce samedi 14 décembre le Président Yoon Suk Yeol, après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale et de faire museler le Parlement par l'armée le 3 décembre. Le président déchu a d'ailleurs confirmé qu'il se retirait, dans la foulée de sa destitution par le Parlement, se disant «profondément frustré» et appelant à en finir avec «la politique de la confrontation». Toujours est-il que des dizaines de milliers de manifestants ont explosé de joie à l'annonce de sa destitution par le président de la chambre, Woo Won-shik. La motion a obtenu 204 voix pour, 85 contre, 3 abstentions et 8 bulletins invalides, dépassant le seuil requis de 200 voix. L'opposition a réussi à convaincre 12 députés du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de voter pour la destitution. Lire aussi | Le président français Emmanuel Macron nomme François Bayrou Premier ministre Selon les textes, le président est suspendu en attendant la validation de la Cour constitutionnelle sous 180 jours, avec le Premier ministre Han Duck-soo assurant l'intérim. Park Chan-dae, chef des députés du Parti démocrate, a salué cette décision comme une victoire pour la démocratie. La Cour constitutionnelle doit maintenant confirmer ou infirmer la destitution, et si validée, une élection présidentielle anticipée aura lieu sous 60 jours.