Déclaration de patrimoine : des agents communaux désemparés    Bensaid souligne à Jeddah le rôle du Roi dans le soutien à la cause palestinienne    Le Maroc approuve la création d'un centre stratégique de maintenance aéronautique    Interview avec Fatima Zibouh : " Un véritable leader, c'est celui qui met sa personne au service des causes qui l'animent "    La franchise, moteur de croissance et d'innovation (M. Mezzour)    Stellantis Maroc. Yves Peyrot des Gachons : "Le rachat de Sopriam est bien plus qu'une simple opération de croissance, c'est une véritable transformation"    Moncef Belkhayat investit dans la construction: H&S prend 25 % de GIDNA    Managem et un partenaire canadien se lancent dans l'exploration aurifère au Sénégal    Cours des devises du jeudi 13 février 2025    14 entreprises labélisées « sociétés sportives » par la FMPS    Jeddah : Bensaid souligne le rôle de SM le Roi dans le soutien constant à la cause palestinienne    Tenerife : saisie de plus de 2 tonnes de hachich grâce à des informations de la DGST    Allemagne : Au moins 20 blessés après qu'un véhicule a percuté un groupe de personnes à Munich    Constitution d'une commission franco-sénégalaise pour organiser la fermeture des bases françaises    Droits de douane américains : une compagnie sidérurgique argentine renvoie 1.000 travailleurs    Salé: Remise de badges « d'arbitre FIFA » à des arbitres marocains    Tenerife-Espagne. Saisie de 2.000 kilos de haschisch grâce à la DGST marocaine    Détection en Méditerranée d'un neutrino d'ultra-haute énergie, une première mondiale    Renforcement de la coopération culturelle entre Casablanca et Shanghai : Rencontre avec une délégation du Musée des Arts de Chine    ICESCO : 15 % des sites historiques dans le monde islamique exposés au danger    La commune de Salé dévoile son programme culturel pour l'année 2025    À Djeddah, Mohamed Mehdi Bensaïd réaffirme l'engagement marocain en faveur de la cause palestinienne et du patrimoine islamique    Guerre en Ukraine : Zelensky prêt pour une grosse concession à la Russie    Addis-Abeba. Le Maroc prend part à la 46ème session ordinaire du Conseil exécutif de l'UA    CAN U17. Le tirage au sort de la phase finale, aujourd'hui au Caire    Fouzi Lekjaa exprime ses ambitions pour l'arbitrage marocain sur la scène internationale    LdC : l'AC Milan chute face à Feyenoord, le Bayern s'impose au Celtic    Préparations. CAN U17 Maroc 25: Les Lionceaux vainqueurs des Ouzbeks    L'Afrique évince l'Algérie... Une chute retentissante au sein de l'Union africaine : comment ce pays est-il devenu un paria diplomatique ?    Parlement : Bilan d'une session marquée des réformes clivantes    Les températures attendues ce jeudi 13 février 2025    Les prévisions du jeudi 13 février    Algeria fails to join the AU Peace and Security Council    Spain approves €750 million loan to Morocco for train purchases    Morocco : A promising hub for American franchises, says US Consul General    Finance : un partenariat pour dynamiser l'écosystème fintech    Aviation civile: le Maroc choisi pour accueillir le GISS 2026    Le Fonds PtX accorde une subvention de 330 millions de dirhams au projet Jorf Hydrogen Platform    Trump et Poutine s'accordent à entamer "immédiatement" des pourparlers de paix sur l'Ukraine    Palestine : Selon des médias israéliens, il n'y a aucune chance de succès pour le plan de Trump    Ramadan 2025 : 2M dévoile sa grille de programmes    Essaouira: "Nos spiritualités en partage : entre éthique et esthétique", thème du 3e Festival International "L'Âme des Cultures"    Faso Music Awards 2025. L'industrie musicale africaine à l'honneur    Biennale internationale de Casablanca 2025 : «Fabriquer l'Impossible» pour décembre    Serie A : Reda Belahyane est proche de faire ses débuts avec la Lazio    LDC UEFA: Hakimi déloge Ryad Mahrez    Copa del Rey : Real Sociedad-Real Madrid et FC Barcelone-Atletico Madrid à l'affiche en demies    Le Sommet de l'Union africaine à la loupe    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Agriculture : Semences : le taux le plus bas au monde !
Publié dans Challenge le 14 - 06 - 2008

En encourageant les systèmes d'agrégation, le plan Maroc Vert vise, outre le renforcement de la mécanisation et la favorisation des cultures à haute valeur ajoutée, l'optimisation du recours aux semences dont le taux est aujourd'hui l'un des plus bas du monde. La mise en place de nouvelles variétés de semences est déjà à l'ordre du jour.
C'est la période des moissons. Celle où les agriculteurs connaissent leur sort de la saison. Soit qu'ils rejoignent le camp des fellahs heureux qui font la fête et débordent d'enthousiasme pour accueillir une nouvelle campagne agricole. Soit qu'ils font, à leur corps défendant, grossir les rangs des laboureurs déçus par une récolte en deçà des espérances escomptées au moment où ils retournaient la terre. Ceux qui s'intéressent de très près au secteur agricole au Maroc savent que deux paramètres interviennent en amont dans la définition de la destinée des deux catégories : la pluviométrie et la semence. Si le premier facteur est conditionné par la clémence du ciel, le deuxième est par contre fonction de la superficie de l'exploitation, donc dépend de données purement financières. Et c'est là toute la problématique de l'agriculture marocaine, vivrière à grande échelle, donc dépourvue du b-aba requis pour en faire une activité rentable, voire viable pour celui qui l'exerce.
Les constats du Plan Vert
Lors des dernières Assises de l'Agriculture, Aziz Akhannouch, ministre de tutelle, a implicitement lié le développement potentiel du secteur au pourcentage d'utilisation des semences sélectionnées, actuellement l'un des plus bas du monde. Une stratégie est en cours d'élaboration par ce département pour améliorer ce taux inférieur à 20% dans les exploitations de moins d'un hectare et de l'ordre de 40% dans celles s'étalant sur une superficie variant entre 1 et 3 ha. Pour situer le problème, il faut savoir qu'au Maroc, 70% des exploitations sont de moins de 3 ha, illustrant ainsi une forte dominance de la petite agriculture, donc du recours quasi-inexistant aux fertilisants. «L'utilisation d'engrais est essentiellement conséquente dans les périmètres irrigués et les zones à intensification élevée, notamment les exploitations modernes, dont la production est destinée à l'export. Les exploitations céréalières qui représentent plus de 70% de la SAU (NDLR : superficie agricole utile) ne reçoivent pas d'engrais», lance d'emblée Ahmed Ouayach, président de la Comader (Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural). Et de poursuivre : «les grandes puissances agricoles mondiales ont modernisé leurs agricultures grâce aux avancées enregistrées dans ce domaine. La révolution verte en Inde est aussi à citer en exemple pour illustrer l'importance des semences, malheureusement très peu introduites au Maroc, un pays à vocation agricole ».
Plusieurs raisons se conjuguent pour expliquer cet état des lieux. Il s'agit entre autres du faible niveau de technicité de l'agriculteur et du coût de plus en plus élevé des engrais (en 2008 les prix ont pratiquement doublé). Ceci étant, l'un des facteurs les plus dissuasifs pour l'agriculteur quant à l'utilisation des semences demeure incontestablement le caractère aléatoire du secteur agricole. La décision d'investir en semences devient très difficile à prendre dans cet état de figure, puisque l'agriculteur est très peu sûr de pouvoir rentabiliser sa mise initiale. «Il minimise les risques en cas de sécheresse», soutient une source au ministère. La trésorerie déficitaire et le surendettement de l'agriculteur rendent de surcroît le financement impossible. Beaucoup d'espoir est mis sur l'aboutissement du projet de réalisation d'une carte de vocation et de fertilité des terres, dans les cartons depuis de nombreux mandats ministériels. Et pour cause, il devrait aider à déterminer un plan de fertilisation adéquat. Un document de plus en plus urgent notamment avec la crise alimentaire dont l'ombre plane sur le monde entier. Comment vaincre alors la contrainte financière qui bloque le recours aux semences ? L'intervention des agrégateurs, condition sine qua non pour la réussite du « doing business agricole », trouve aussi sa justification dans la facilitation de l'accès aux intrants et aux produits phytosanitaires. Le ministère vise en outre à travers le système d'agrégation le développement des réseaux de distribution et l'émergence d'acteurs nationaux proposant une offre produit-service intégrée (intrants, support technique et crédit). Leur arrivée coïncidera notamment avec l'entrée de nouveaux acteurs privés dans le secteur de production de semence. Et pour cause. La deuxième tranche de location des terres Sodéa–Sogeta consacre plus de 11.000 hectares aux projets semenciers (au nombre de cinq).
En attendant la privatisation de Sonacos
Un foisonnement d'acteurs est donc attendu, puisque quelque 110 établissements existent déjà sur le marché dont par exemple Casem, Marosem, Bodor, Deltasem, Agrin, Agrimatco….. Représentant des firmes internationales, ils commercialisent les semences au Maroc aux côtés de la Sonacos (société nationale de la commercialisation des semences), qui demeure la première société semencière au Maroc, puisqu'elle assure l'approvisionnement du pays pour la presque totalité en semences céréalières et ce à hauteur de 95%. Son historique en tant que première société de commercialisation des semences ayant exercé un monopole durant des années, avant que le secteur ne soit libéralisé, lui a entre autres permis de conserver une longueur d'avance sur ses concurrents ultérieurs. Sa privatisation, dont l'idée a été soufflée, il y a des années de cela, serait aujourd'hui encore à l'ordre du jour. Créée en 1975, cette société, grâce notamment à la contribution des terrains Sogeta, assure plus de 95% des demandes du pays en matière de semences, même si ce volume ne couvre que 10% de la superficie céréalière. Ceci étant, à l'exception des céréales, le Maroc importe plus de 90% de ses besoins en semences sélectionnées des différents pays d'Amérique, d'Europe et d'Australie essentiellement. Les importations concernent toutes les espèces : maraîchage (dont primeurs), cultures industrielles, semences fourragères et légumineuses… Le secteur privé, quant à lui, intervient essentiellement au niveau de l'importation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.