Cela représente 0,75% du total des recettes fiscales prévues en 2023. Ce n'est pas rien en ces temps difficiles. La taxe sur les tabacs manufacturés rapporte, néanmoins, beaucoup plus, soit 12,50 milliards de dirhams (MMDH) ou 4,71% du total des recettes fiscales prévues en 2023. Les fumeurs contribuent ainsi plus que les buveurs. Ces deux catégories de consommateurs, fidèles contribuables, devront ainsi contribuer, à presque 5,5% du total des recettes fiscales, en 2023, sur les boissons alcoolisées, bières et tabacs. Les deux taxes sont recouvrées par l'Administration des douanes et impôts indirects (ADII), au titre de la Taxe intérieure à la consommation (TIC). Globalement, les recettes totales de la TIC, impôt indirect, devraient atteindre, en 2023, pas moins de 32 MMDH. C'est la deuxième source des recettes fiscales collectées par l'ADII. La première étant la TVA à l'importation, avec 54,32 MMDH, en 2023. C'est là un montant qui reflète surtout à quel point le Maroc continue de dépendre fortement d'une fiscalité liée aux importations. C'est une situation à hauts risques, car il suffit que les cours internationaux des principales importations connaissent une chute pour que les recettes fiscales qui en proviennent connaissent le même sort. Par contre, la TVA à l'intérieur, gérée par la Direction générale des impôts (DGI), ne devrait rapporter, en 2023, que 33,50 MMDH reflétant, au contraire, la faiblesse du marché intérieure comme source de la « fiscalité domestique ». Lire aussi | Les principales mesures fiscales du projet de loi de Finances pour l'année 2023 [Document] TVA à l'import, TVA à l'intérieur et TIC, constituent les trois principaux impôts indirects, avec un total de presque 120 MMDH, prévu en 2023. Alors que les recettes de l'Impôt sur les sociétés (IS) et de l'Impôt sur le revenu (IR), dans le PLF-2023, devraient rapporter respectivement 61,54 MMDH et 48,06 MMDH, soit un total de 109,60 MMDH. Ces chiffres sont à contrecourant aussi bien de l'article 39 de la Constitution qui consacre théoriquement le principe d'équité fiscale que du concept d'Etat social, actuellement brandi par le gouvernement. Les impôts indirects sont bien connus comme étant injustes, car aveugles, ne tenant pas compte des capacités contributives de chaque citoyen.