Le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a dévoilé les grandes lignes de son plan de réforme du système de Santé lors du Conseil de gouvernement tenu le 20 avril. Les détails. Selon Khalid Ait Taleb, le chantier de la réforme du système de santé est basé sur la consécration d'une nouvelle gouvernance visant à renforcer les mécanismes de législation et de contrôle du travail des intervenants et à consolider la gouvernance hospitalière et la planification territoriale de l'offre de santé. Il a indiqué que ces objectifs seront atteints à travers la création d'instances de gestion et de gouvernance, à savoir l'instance supérieure pour la législation intégrée de la santé, les agences régionales de santé et les groupements territoriaux de santé. Dans ce sens, le ministre a précisé que parmi les fondements principaux de ce chantier figure la valorisation des ressources humaines en levant les obstacles imposés par la loi 131.13, sur la pratique des médecins étrangers au Maroc, en promulguant de nouvelles règles qui s'appuient sur le principe de l'égalité de traitement entre les médecins marocains et leurs confrères étrangers, puisque le médecin étranger pourra pratiquer sa profession selon les mêmes conditions appliquées à leurs confrères marocains et les médecins étrangers qui pratiquent actuellement au Maroc. Lire aussi| Blanchiment de capitaux : le projet de loi relatif à la réforme du système de contrôle adopté en commission Le ministre a aussi ajouté que ce projet de réforme vise de même à renforcer l'investissement étranger et attirer l'expertise et les compétences médicales étrangères. Ce qui, selon lui, permettra d'une part de développer l'infrastructure de santé et assurer les équipements biomédicaux de grande qualité, et d'autre part d'encourager les compétences médicales marocaines résidentes à l'étranger à retourner dans leur pays pour y travailler et s'y installer définitivement. Dans le même cadre, on apprend qu'il sera procédé à la création d'une fonction publique de santé dans le but de valoriser le capital humain du secteur de la santé publique et d'adapter sa gestion avec les spécificités de la profession de la santé. « Ce chantier consiste à réhabiliter l'offre de santé à travers l'appui de la dimension régionale, en mettant en œuvre le programme de santé régional et en appliquant l'obligation du respect de l'option des traitements et en œuvrant à réhabiliter les institutions sanitaires », a-t-il indiqué. Lire aussi| Coronavirus : le comité d'urgence de l'OMS défavorable au passeport vaccinal « La création d'un système d'information intégré qui permet la collecte, le traitement et l'exploitation de toutes les informations de base relatives au système de santé, y compris le secteur privé, est un autre pilier de ce chantier, qui va permettre également un suivi précis du patient et l'évaluation du déroulement de ses traitements, en se basant sur le dossier médical commun tout en améliorant le système de facturation dans les établissements hospitaliers », a poursuivi Khalid Ait Taleb. Force est de noter qu'au début de sa présentation, le ministre de la Santé a déterminé le cadre général de ce chantier à travers trois éléments référentiels. Il s'agit notamment de la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales visant à revoir intégralement le système national de santé, faire de la promotion du secteur de la santé un des grands chantiers vitaux et l'accompagnement de la loi cadre n°09.21 relative à la protection sociale qui porte sur l'obligation de la réforme du système de santé nationale et sa réhabilitation.