La région se réveille. D'ici à la fin 2008, un plan d'action de développement portant sur ces deux activités devrait voir le jour. Pas besoin de chercher loin des secteurs où il est intéressant d'investir. Dans les régions de Beni Mellal ou Azilal, c'est dans l'agroalimentaire et le tourisme qu'il faut être. Un potentiel peut permettre de développer encore plusieurs projets. Mais pour ce faire, il a fallu prendre en compte l'impératif de procéder à des réajustements stratégiques. La première grande nouvelle porte sur la décision de lancer le projet d'autoroute reliant la région à Casablanca. «La définition du tracé étant achevée, le projet est actuellement en phase d'avant projet détaillé au ministère de l'Equipement. Ce chantier devra mobiliser une enveloppe budgétaire de 4 milliards de DH », indique-t-on auprès du Centre Régional d'Investissement (CRI) de la région. De la capitale économique, il ne faudrait alors plus que 2 heures pour atteindre la région. Un avantage à prendre en compte parmi les arguments à développer pour attirer les investisseurs. Sur un plan plus spécifique, la région souhaite avoir une plus grande visibilité sur les métiers qu'elle souhaite mettre en valeur. Un travail de planification, en collaboration avec les ministères du Commerce et de l'Industrie et du Tourisme, est en cours. Il devra produire d'ici à la fin 2008 un ensemble de recommandations stratégiques. Un plan d'action basé sur l'agroalimentaire et le tourisme devrait voir le jour. Ce sont-là les deux secteurs considérés aujourd'hui comme locomotives du développement économique de la région. Une étude relative au premier secteur devra déterminer, entre autres, les contours d'un projet d'agropole régional «avec des conditions privilégiées pour les entreprises». Sur le plan touristique, une autre étude va conduire à l'établissement d'un schéma régional de développement touristique. «La première mission du projet, qui consiste à réaliser un diagnostic stratégique du territoire, est en cours de validation par un comité de suivi », apprend-on auprès du CRI. Mais d'ores et déjà, la région s'est lancée dans un projet de taille : le géoparc M'Goun. «Une charte territoriale définissant les enjeux à venir et les priorités en matière de développement et de conservation des richesses naturelles, géologiques, paléantologiques et culturelles devra être élaborée». Ce projet comprend également la création d'un musée des Sciences de la Terre à Azilal.Les gens de la région ont pris conscience qu'ils ne pouvaient pas rester en marge de la dynamique déclenchée par d'autres zones. L'avantage dont Tadla-Azilal dispose, c'est qu'elle n'est pas saturée comme d'autres en termes de projets d'investissements. «D'un certain point de vue, tout reste à faire dans la région, ce qui ouvre une infinité de perspectives d'investissements», lance-t-on au CRI. C'est un appel à qui veut bien l'entendre. Tadla-Azilal, c'est… - Plus du tiers de la production nationale de betteraves à sucre, près du tiers de la production d'olives et d'agrumes et de légumineuses alimentaires. - Production de 200 millions de litres de lait par an, soit 20% des besoins nationaux. - Plus de 80 professionnels qui opèrent dans des branches agroalimentaires allant de la fabrication de produits laitiers à la production d'huile d'olive, la charcuterie, la biscuiterie, en passant par l'embouteillage d'eau de source ou encore la production d'aliments de bétail. - Un tourisme vert et de montagne avec la présence sur place de l'unique centre de formation aux métiers de Montagne (CFAMM) au Maroc. - Produits de niche : parachutisme sportif. - Un secteur tertiaire qui regroupe plus de 1.100 entreprises de service, près de 7.000 établissements commerciaux, une grande distribution qui s'installe progressivement, et un réseau bancaire de plus de 20 agences. - 6000 hectares exploités par l'0CP avec une production annuelle dépassant 3,2 millions de tonnes par an.