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Tayeb Hamdi, vice-président de la Fédération nationale de la santé : « Les caisses de maladie et les assurances doivent conclure des accords avec les labos pour la prise en charge des tests covid »
Publié dans Challenge le 14 - 09 - 2020

Il existe près de 12 millions de Marocains qui bénéficient de la couverture médicale mais ils ne sont pas tous en mesure de payer le coût du dépistage. Dr Tayeb Hamdi, vice-président de la Fédération nationale de la santé, plaide pour que la CNSS, la CNOPS et les autres caisses d'assurance prennent en charge les coûts des tests en concluant des accords avec les laboratoires privés.
Challenge : Comment voyez-vous l'élargissement des tests de dépistage à d'autres laboratoires privés ?
Dr Tayeb Hamdi : Pratiquer une moyenne de 20.000 à 25.000 tests par jour est en désaccord total avec la situation épidémiologique actuelle. Renforcer la capacité de testing de la population symptomatique, des contacts et autres, contribue énormément à identifier, isoler et prendre en charge les nouveaux cas positifs et leurs contacts pour casser la chaîne de contaminations et donc cerner et freiner l'épidémie. Il faut également faire vite entre le premier symptôme, le test, la déclaration du résultat, le traçage des contacts et la prise en charge.
Pour augmenter cette capacité, il faut combiner trois options : l'état se dote de plus de kits, plus d'appareils d'analyses et plus de personnel qualifié chargé des prélèvements et des analyses, et opter pour une stratégie de « pool Testing » ou « tests groupés » qui permettraient de passer de 20.000/25.000 tests par jour à 80.000 tests par jour avec le même nombre de kits, le même nombre de machines et le même nombre de personnel et donc sans dépenser un centime de plus. J'avais revendiqué que le ministère de la Santé opte pour cette stratégie il y a plus de 2 mois déjà. Les Etats-Unis, l'Allemagne, la Chine et d'autres pays utilisent déjà cette technique et d'autres suivront.
Troisième option : intégrer le maximum possible de laboratoires d'analyses médicales privées dans le système de diagnostic en allégeant le cahier de charge et en instaurant des normes et des tarifs de référence. Cela permettrait de désengorger les quelques laboratoires publics qui pratiquent ces tests en permettant aux marocains qui ont les moyens de recourir directement aux services du privé, en plus des 13 millions de marocains qui sont assurés auprès de la CNOPS, la CNSS et autres régimes d'assurance de qui pourront se faire tester dans le privé au lieu du public. Ainsi, on aura une cadence plus rapide de testing pour ceux qui le nécessiteront parmi ces 13 millions. De plus, le service public sera déchargé de ces 13 millions.
Challenge : Pourquoi plaidez-vous pour que la CNSS et et les autres caisses d'assurance prennent en charge les coûts des tests en concluant des accords avec les laboratoirs privés ?
T.H : Les tests PCR coûtent entre 500 et 800 DH, le double ou le triple si deux membres ou trois de la même famille en ont besoin. Peu de marocains, même assurés, n'ont les moyens pour dépenser cette somme en attendant son remboursement par les caisses et assurances. Du coup, ces assurés se dirigent vers le public ! la solution consisterait à ce que les caisses de maladie et les assurances concluent des accords avec les laboratoires pour prendre en charge en mode du tiers payant les frais de ces tests pour leurs assurés. Ces derniers se présenteront auprès des labos avec l'ordonnance, la feuille de soins et la carte d'adhésion. Les laboratoires seront ainsi payés directement par les caisses. On a une situation exceptionnelle, il nous faut des solutions exceptionnelles, même si ces solutions devraient être la règle pour tous les soins et non l'exception. Mais bon.
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Challenge : Pensez-vous que cela permettra réellement à lutter conter la pandémie ?
T.H :Pour lutter contre la pandémie, nous avons besoin de 3 piliers : le respect des mesures barrières par la population, la capacité du système de santé à identifier, tester, isoler, prendre en charge et tracer les contacts dans des délais très très courts, et les mesures territoriales (confinement, isolement des villes, enseignement à distance ...). On ne devrait avoir recours à ces mesures territoriales qu'exceptionnellement. Nous avons beaucoup de problèmes, comme d'autres pays, à tester, à tracer, à prendre en charge dans les délais et donc renforcer notre capacité de testing dans des délais raisonnables serait une partie de la solution pour freiner l'épidémie. C'est une condition nécessaire même si insuffisante. En effet, la capacité de testing devrait être associée à d'autres mesures relatives au protocole thérapeutique suivi, aux modalités et durées d'isolement, au respect des mesures barrières, à la gestion des cas positifs et leurs contacts.
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