Le démarrage de la saison scolaire le 7 septembre prochain est marqué cette année par l'adoption d'un modèle alternant entre l'enseignement à distance et présentiel qui concernera tous cycles et niveaux confondus. Comment, toutefois, l'adoption d'une telle décision a-t-elle été accueillie par les associations de parents d'élèves ? Approchés par la MAP, le président de la Fédération nationale des associations des parents d'élève au Maroc (FNAPEM), Noureddine Akkouri, et le président de la Confédération nationale des associations des parents d'élèves au Maroc (CNAPEM), Said Kachani, ont donné leurs avis et formulé des observations à cet égard. Lire aussi | Coronavirus : les travaux d'aménagement de l'hôpital Ibn Tofail se poursuivent Pour Noureddine Akkouri, la formulation « ambiguë » de cette décision est « catégoriquement » rejetée par la FNAPEM. Il fait remarquer à cet effet que la non-implication par le ministère des associations de parents d'élèves dans la prise d'une telle décision rend « difficile » l'explication de ses détails aux parents des élèves. Il ajoute que la plupart des familles marocaines opteraient pour l'enseignement en présentiel en raison de ses « garanties » par rapport à l'enseignement à distance. Aussi, la « fragilité » de l'offre scolaire et « l'insuffisance » des infrastructures ne permettent pas l'application effective d'un tel modèle. Le président soutient qu'il faut reporter la rentrée scolaire et l'entamer seulement à distance en attendant que « la feuille de route » devienne plus claire pour définir un modèle d'enseignement qui préservera la santé des élèves et garantira l'égalité des chances. Ce genre de décisions ne devrait plus être pris au niveau central, mais plutôt régional, du fait que la situation épidémique diffère d'une région à l'autre, explique Noureddine Akkouri qui demande à ce que le ministère détermine une date précise pour l'examen régional du baccalauréat. Lire aussi | Covid-19 : Le Maroc, troisième pays africain le plus touché Pareil pour Said Kachani qui, selon lui, le ministère a pris une décision « en déphasage » avec la gestion « positive » dont il avait fait preuve au début de la crise. Il rajoute que la situation épidémique oblige, parfois, la prise de décisions inespérées, mais celle-ci a pris tout le monde de court. Le report de l'examen du baccalauréat régional sans la détermination d'une date ultérieure précise est complètement désapprouvé par les parents d'élèves, souligne le président de la CNAPEM. Aussi, l'attribution de la responsabilité du choix entre l'enseignement à distance ou présentiel aux parents est impraticable et porte atteinte au principe de l'égalité des chances. Enfin, il préconise la solution de l'alternation entre l'enseignement présentiel et à distance pour l'ensemble des élèves pour ne pas mettre les parents devant ce « dilemme ». Tribune et Débats La tribune qui vous parle d'une actu, d'un sujet qui fait débat, les traitent et les analysent. Economistes et autres experts, patrons d'entreprises, décideurs, acteurs de la société civile, s'y prononcent et contribuent à sa grande richesse. Vous avez votre opinion, convergente ou différente. Exprimez-la et mesurez-vous ainsi à nos tribuns et débatteurs. Envoyez vos analyses à : [email protected], en précisant votre nom, votre prénom et votre métier.