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Transferts MRE, recettes Voyages, IDE : Ce que le Maroc va perdre à cause du coronavirus
Publié dans Challenge le 12 - 04 - 2020

Forte pression sur les rentrées de devises au Maroc. La crise a fait chuter les arrivées des touristes, les investissements directs étrangers (IDE) et les transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE) qui sont les trois les principaux pourvoyeurs de devise pour le royaume. Si les effets de crise ne seront que visibles que dans les deux à trois mois, une étude de CDG Capital Gestion donne une idée sur ce que le Maroc pourrait perdre en devises à travers les transferts MRE, les recettes Voyages et les IDE.
Afin de faire face à la pandémie du coronavirus, le Royaume a pris d'importantes mesures sur le plan sanitaire. Celles-ci ont également un coût sur le plan économique comme la fermeture des frontières au transport de personnes. S'il est évident que ces mesures impactent directement les secteurs du transport et du tourisme, il n'en demeure pas moins qu'elles auront des conséquences négatives sur la balance des paiements et les réserves de devises du Royaume. En effet, les secteurs pourvoyeurs de devises pour le pays seront affectés.Si pour l'export, c'est le ralentissement du commerce mondial dû au coronavirus qui impacte durement les deux secteurs phares dans les exportations marocaines, notamment l'automobile et le textile, du côté des recettes de voyages, des transferts des Marocains résidants à l'étranger (MRE) et des investissements directs étrangers (IDE), subissent une forte pression à cause du confinement et de la fermeture des frontières. Autrement dit, le Maroc enregistrera cette année moins de rentrées de devises. CDG capital gestion qui vient de rendre publique une étude sur l'impact du covid-19 sur l'économie marocaine s'attend une grande chute des recettes du tourisme et des transferts des MRE ainsi des IDE. Selon la filiale de CDG Capital, l'arrêt effectif du trafic aérien et la baisse du trafic routier auront un impact négatif sur le secteur du tourisme et du transport. Du coup, la société de gestion collective spécialisée sur les marchés financiers prévoit une baisse des recettes de voyages de – 40 % à -80 % sur l'année 2020, selon l'ampleur de la crise sanitaire (3 à 6 mois). Dans ce cas, le Maroc perdrait entre 31 milliards de DH et 63 milliards de DH en termes de recettes de voyages.
Du côté des recettes MRE, ce secteur gros pourvoyeur de devises pour le Royaume subit de plein fouet les effets de la crise du coronavirus. Plus de la moitié des recettes MRE, soit 53 % sont en provenance des pays les plus touchés par la pandémie, notamment la France, l'Italie et l'Espagne. CDG Capital Gestion prévoit une baisse de -30 % à -40 % de ces recettes, soit entre -19 milliards de DH et -26 milliards de DH. Toutefois, elle pronostique dans la foulée une baisse limitée par l'effet des mesures mises en place par les gouvernements des pays afin de garantir la survie des entreprises).
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Par ailleurs, la récession de l'économie mon­diale se répercutera également sur les IDE. Sur ce volet, la filiale de CDG Capital entrevoit une baisse -50 % à -60 % des flux d'IDE sur l'année 2020. Pour rappel, Le flux des IDE était déjà en baisse de 46,8% en 2019. Et pour ne rien arranger, les autres flux financiers risquent subir le même sort comme les dons des pays du Golfe qui ne devraient pas arrivés cette année, soit un manque à gagner de -7 milliards de DH à -9 milliards de DH.
Priorité aux importations de produits de 1ère nécessité
Aujourd'hui, le niveau actuel des réserves de change permet de couvrir l'équivalent de plus de 5 mois d'importations de biens et services, avait indiqué Abdellatif Jouahri, le gouverneur de Bank Al Maghrib, le 17 mars dernier à l'issue de la réunion du Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM). Sur le terrain, il faut souligner également que les sorties de devises sont autorisées avec parcimonie. Le refinancement en devises destinées aux importations de produits de première nécessité reste prioritaire. Pour prendre les devants, le Maroc a procédé, le 7 avril, à un tirage sur la Ligne de précaution et de liquidité (LPL), mise à sa disposition par le FMI, pour un montant équivalent à près de 3 milliards de dollars, remboursable sur une période de cinq ans, avec une période de grâce de trois ans. A noter que le Royaume peut toujours si nécessaire faire une autre sortie souveraine sur le marché international. Déjà en novembre dernier, il marquait son retour sur ce marché en levant 1 milliard d'euros sur 12 ans avec des conditions exceptionnellement avantageuses. Une deuxième levée est prévue en 2020. Ainsi, au lieu des 31 milliards de DH que l'Etat pouvait lever en 2020, il sera possible que le Maroc s'endette tout en conservant des réserves en devises suffisantes pour couvrir ses besoins d'importations et ne pas bouleverser l'équilibre dans lequel était le dirham face à l'euro et au dollar.


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