Le ministre de l'Economie, des Finances et de la réforme de l'Administration, Mohamed Benchaâboun, la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, et Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al Maghrib, ont tenu le 20 février à Rabat une conférence de presse conjointe. Cette rencontre avait pour objectif de faire le point sur la visite de travail de Kristalina Georgieva au Maroc, entamée depuis lundi et qui s'est achevée ce jeudi. Globalement, on retient que le Fonds Monétaire International est satisfait des réformes engagées par le Maroc et réitère d'ailleurs son soutien au royaume. « Le FMI est disposé à appuyer les réformes que nous avons engagées », a assuré Mohamed Benchaâboun, rappelant que le Maroc a été choisi (parmi 13 pays en lice) pour l'organisation des assemblées générales du FMI et du Groupe de la Banque mondiale en mai 2021. Le ministre des Finances a également saisi l'occasion pour revenir sur plusieurs points. Ainsi, concernant la soutenabilité de la dette (du Trésor), Mohamed Benchaâboun a indiqué que le niveau actuel ne doit pas susciter d'inquiétude. « Tous les indicateurs montrent que la dette marocaine est soutenable. Pour s'en rendre compte, il suffit de prêter attention aux comportements des marchés privés et des investisseurs à l'international. Ce sont eux qui dictent la réalité du marché parce qu'ils mettent leur argent. Et ils le mettent pas sans avoir évalué le risque. La dernière sortie à l'international du Maroc qui date du mois de novembre montre bien que les marchés à l'international font confiance au Maroc. Nous avons d'ailleurs eu la prime de risque et le taux d'intérêt les plus bas de l'histoire de notre pays. Il est donc clair que les indicateurs en matière de dette ne posent aucun problème aujourd'hui pour continuer à lever des capitaux », a fait remarquer le ministre. Lire aussi: DGI : voici le projet de la note circulaire pour la loi de Finances 2020 Pour sa part, Kristalina Georgieva a fait remarquer que cette visite de travail lui a permis de s'enquérir de l'état d'avancement des préparatifs engagés par le royaume à Marrakech pour réussir l'organisation des Assemblées générales de 2021. « Le Maroc a mis en œuvre des réformes, certes, difficiles, mais bénéfiques pour le pays et sa population. Le Maroc est un exemple sur le continent et nous sommes impressionnés de voir que le royaume s'est engagé sur la voie de la prospérité », a souligné la Directrice générale du FMI. « Nous voulons être les partenaires du Maroc et accompagner la réforme de l'administration et celle du système fiscal pour nous assurer que les dépenses publiques répondent aux aspirations des citoyens marocains », a-t-elle ajouté. De son côté, le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a souligné que les relations avec le Fonds sont des relations de partenariat mais aussi des relations « exceptionnelles » qui ne feront que se consolider, relevant que le Maroc est le seul pays membre du FMI à s'inscrire au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL). « Il s'agit de fondamentaux solides qu'il faut préserver et également continuer à développer avec les reformes structurelles, a-t-il fait remarquer. Mme Georgieva a promis d'avoir un œil de support beaucoup plus important pour les pays émergents et pour les pays en développement dont la Maroc », a-t-il conclu.