« Ach Waqe3 » est l'une des émissions phares de MFM Radio traitant des faits saillants de l'actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui. Dans l'émission de ce mardi 17 décembre 2019, le débat porte sur les thèmes suivants : -Un garde-côte de la Marine royale a repêché, lundi matin au large de Nador, les cadavres de 7 Subsahariens, dont trois femmes, et porté secours à 70 candidats à la migration irrégulière, tous originaires de pays de l'Afrique subsaharienne, qui étaient en difficulté à bord d'une embarcation de fortune. Toujours dans la même ville, les forces de sécurité ont mis en échec, lundi soir, une autre opération d'émigration clandestine et arrêté 25 candidats issus de pays de l'Afrique subsaharienne et un individu ayant des liens présumés avec l'organisation de ce trafic. La police a fait avorter également une autre affaire à Berkane et procédé à l'arrestation de 4 individus et du matériel. Par ailleurs, l'Union européenne a accordé une enveloppe de 101,7 millions de dollars au Maroc pour le soutenir dans ses efforts de lutte contre l'immigration clandestine et le trafic d'êtres humains. Pour Berraoui, le problème de l'immigration clandestine restera toujours posé. En Afrique, plusieurs paramètres poussent les gens à l'immigration au risque de perdre leur vie. Les raisons ont pour nom la pauvreté, dans des pays déchirés par des guerres civiles ou ethniques, sans oublier le changement climatique, la sécheresse et la désertification et par conséquent, la vie devient impossible faute d'agriculture et d'élevage. Pour échapper à la misère et la précarité, les gens rêvent de l'Eldorado européen où les conditions de vie sont meilleure. Mais en réalité, ils ne poursuivent qu'un mirage. Selon des experts, plus de 50 millions d'individus chercheront à quitter le continent au cours des 50 prochaines années. Le Maroc essaie de combattre ce fléau tout ayant une approche humaniste. Quant à l'enveloppe européenne de 101 millions d'euros, elle ne concerne que l'aspect international de la lutte contre l'immigration clandestine mais le Maroc ne peut pas se permettre d'accueillir des dizaines de milliers de clandestins et gérer leur séjour quotidien dans le royaume. Le royaume a déployé de gros efforts en faveur des migrants subsahariens en termes de régularisation, d'accès aux soins, de scolarisation de leurs enfants… Il faut un réel dialogue avec l'Europe. Cette dernière doit mettre la main dans la poche pour le rapatriement des migrants. A long terme, la solution est dans l'écodéveloppement avec des projets dans les pays africains. Le Maroc ne peut pas et ne doit pas jouer le gendarme de l'Europe dans ce dossier. A la différence du président turc qui joue la carte de la pression et du chantage vis-à-vis de l'Europe avec les deux millions de réfugiés, le Maroc a une éthique et une approche humaniste. L'Europe doit allouer plus que ces 101 millions d'euros au Maroc. Elle doit aider au rapatriement de ces clandestins et à les aider financièrement à monter des petits projets chez eux surtout que des pays comme la France tirent d'énormes profits de ces pays africains. Berraoui cite l'exemple de l'uranium du Niger exploité et acheté par la France 40% moins cher que sur le marché international via sa multinationale Areva ! Le Maroc respecte ses engagements internationaux et l'Europe doit faire de même, conclut l'analyste de MFM. #آش_واقعانتشال سبع جثث لمرشحين للهجرة السرية ينحدرون من جنوب الصحراء وإنقاذ 70 آخرين في عرض الناظور.بركان.. توقيف أربعة أشخاص للاشتباه في ارتباطهم بشبكة إجرامية تنشط في تنظيم الهجرة غير المشروعة والاتجار بالبشر.محاضر مخالفات مدونة السير المعاينة بطرق آلية مطابقة للقانون.منيب: "بّْاكْ صاحبي" تحرّك الحكومات .. والملفات بيد "مُول الشْكَارة".القدرة الشرائية للأسر عرفت تحسنا طفيفا بنسبة 0,4 في المائة سنة 2018.السيسي يرد على اتفاق أردوغان والسراج وتلويح إثيوبيا بحشد مليون مقاتل.رفقة ماء العينين عيناني والخبير السياسي والإقتصادي جمال براوي مباشرة على إم إف إمwww.mfmradio.ma#instagram : radiomfmofficiel#achwa9a3 #mfm #mfmradio #carte_blanche #inanimaelainine Publiée par RADIO MFM Officiel sur Mardi 17 décembre 2019 -MFM Radio a fait un zoom sur Aknoul dans la province de Taza avec un reportage sur place signé Mohamed Nabil. Les habitants et les militants de la société civile de la région dénoncent la marginalisation de leur petite ville, marquée par le manque d'infrastructures de base (routes, eau potable, électricité, etc.), et un chômage galopant au-dessus de la moyenne nationale qui poussent les gens à immigrer. Une situation aggravée par la sécheresse. Et ceux qui se font un capital ailleurs ne reviennent pas pour y investir. Du coup, le nombre des habitants est passé de 72.000 en 2004 à 47.000 en 2014. Que dire aujourd'hui ? Berraoui pense que les gens immigrent d'abord vers Taza qui n'est pas riche pour offrir travail et logements. Nos villes ne connaissent pas un développement économique fulgurant pour absorber l'immigration intérieure. Aknoul a connu la plus grande bataille du mouvement de libération contre le colonialisme. Berraoui tire la sonnette d'alarme pour les prochaines années. On risque d'avoir des villes invivables à l'image de Casablanca. Les habitants d'Aknoul demandent un minimum d'infrastructures de base et de services publics. Est-ce raisonnable que les habitants se déplacent dans les villages pour ramener de l'eau par celle de l'ONE est truffée de calcaire et imbuvable? Se demande Berraoui. -Les troupes de théâtre qui participent à des manifestations internationales et font face aux frais de prise en charge pour le transport et n'ont obtenu le soutien du ministère de la culture qu'après des tractations alors que ces troupes honorent le Maroc et son image et obtiennent souvent des prix. Berraoui rappelle que le ministère de la Culture ne dispose pas d'un gros budget et reproche aux parlementaires de ne pas évoquer cette question dans leurs débats. Il propose une solution avec la signature d'une convention entre le ministère de tutelle et Royal Air Maroc (RAM) afin de transporter de 5 ou 6 troupes par an pour prendre part à des manifestations culturelles internationales. On doit encourager la nouvelle génération de créateurs. Ils honorent le Maroc à l'étranger et méritent une meilleure attention sur le plan matériel. -Nabila Mounib, secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU) était l'invitée, dimanche soir, de l'émission « Débat politique » de Hespress. Elle a fait tout un chapelet de reproches en déclarant que les gouvernements au Maroc ne sont pas formés sur la base des compétences. Elle s'oppose au désengagement de l'Etat de secteurs stratégiques comme la santé ou l'éducation. Elle demande aux partis politiques marocains d'assumer leurs responsabilités pour être à la hauteur des attentes et des ambitions du peuple marocain. Mounib a également appelé à une concurrence entre les formations politiques sur la base de programmes et de laisser libre choix aux citoyens lors des consultations électorales et ne pas les orienter ou les influencer. La leader politique a même demandé la dissolution de ce qu'elle a appelé les partis fabriqués par l'Etat. L'analyste de MFM trouve que la dissolution des partis est un slogan qui n'a pas de sens mais se dit d'accord avec Mounib sur le reste. Ces formations ont en effet été créées par l'Etat, mais elles existent sur l'échiquier politique national, s'activent et ont des militants. Ce qui est important dans l'action politique, ce sont les programmes. Et on verra que certains partis se partagent les mêmes programmes et les mêmes visions. Berraoui cite l'exemple de l'Union Constitutionnelle (UC) et le Rassemblement National des Indépendants (RNI) qui sont tous les deux de la mouvance libérale et il n'y a aucune différence entre eux. Berraoui juge que le seul parti qui a une démocratie interne est le PJD. C'est un véritable débat qui doit s'ouvrir, appelant les partis de gauche à se remettre en question dans leur travail sur le terrain et revoir la manière d'aborder les scrutins et les méthodes de travail et de communication pour séduire la base populaire avec un travail d'encadrement et de proximité. On a trois partis politiques au Maroc mais seuls 30% du corps électoral participent aux scrutins, cela pose problème, souligne Berraoui. -Le président égyptien Abdelfattah Al Sissi a confirmé à la presse, en marge de la tenue du 3ème Forum mondial de la jeunesse à Charm El Sheikh au sujet de la crise libyenne, le soutien de son pays à l'armée nationale libyenne et de ne pas porter atteinte à la sécurité et la stabilité de son voisin. Il a accusé certains pays de s'immiscer dans les affaires intérieures libyennes empêchant de trouver une solution à la crise et s'oppose à l'accord militaire signé entre le président turc Erdogan et le chef de l'Etat libyen reconnu par la communauté internationale Faez El Serraj. L'analyste de MFM trouve que le Rais égyptien n'est pas cohérent dans ses sorties. Il soutient Haftar qui n'est pas reconnu par la communauté internationale contrairement à Serraj. La Libye sera un théâtre d'affrontements entre différents protagonistes régionaux et internationaux sur fond de convoitises. Ce pays risque de connaître le même sort que la Syrie. -Le pouvoir d'achat des ménages Marocains a connu une légère amélioration de 0,4% en 2018 en raison de la maîtrise de l'inflation et les prix à la consommation n'ont augmenté que de 1,8% et une augmentation de 3,2% des revenus pour atteindre 714,2 milliards de dirhams et la part des salaires y entre pour 47,5% par an, selon le dernier bulletin du Haut- Commissariat au Plan (HCP). Berraoui se demande si cette amélioration provient des salaires, d'une rente ou autres ressources. Le HCP doit nous éclairer là-dessus. Une chose est sûr, il y a une maîtrise de l'inflation grâce au travail fourni par le wali de Bank Al-Maghrib. Les salaires entrent pour 47%. Berraoui aimerait bien que le patron du HCP lui indique le pourcentage de hausse dans cette fourchette de la masse salariale. La maîtrise de l'inflation et des prix est une réalité au Maroc, mais on ne doit pas oublier d'augmenter les salaires. Carte blanche : Berraoui soulève quelques questions : Pourquoi au Maroc on s'attend à ce que les problèmes s'enveniment pour commencer à chercher des solutions. Pourquoi le gouvernement ne consacre-t-il pas 20% des dépenses publiques au monde rural qui abrite 40% de la population marocaine ? On continue à perdre des milliards de dirhams par an par le truchement de la Caisse de compensation qui bénéficie largement aux nantis. La solution est la subvention directe des franges les plus démunies. Une idée qui remonte à 2006. Le dossier était prêt du temps du gouvernement Abbass El Fassi. Il a été récupéré par la suite par le gouvernement de Abdelilah Benkirane, mais ce dernier n'a rien pu faire non plus. La solution au problème de la Caisse de compensation par des économistes en 2006 : il nous faut un registre social pour recenser les plus démunis pour les subventionner directement. Berraoui évoque aussi la rente et le commerce des agréments de taxis dont le prix atteint à Marrakech les 500.000 dirhams. Il appelle à en finir et, pour ce faire, on a besoin de courage politique. « Ach Waqe3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio du lundi au vendredi à partir de 12h30 et rediffusée les mêmes jours à 19h30.