« Ach Waqe3 » est l'une des émissions phares de MFM Radio traitant des faits saillants de l'actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui. Dans l'émission de ce vendredi 15 novembre, le débat porte sur : -Nomination par le Conseil de gouvernement, tenu jeudi 14 novembre, de six nouveaux directeurs pour les centres régionaux d'investissement (CRI). Est-ce en raison de dysfonctionnements ? Selon Berraoui, soit on fait de ces CRI des outils efficaces de soutien à l'investissement et une force de proposition d'idées pour attirer les investisseurs et leur faciliter la tâche, soit on considère cela comme une manière détournée de donner du travail aux gens. Il estime que jusqu'à présent, ces structures n'ont donné même pas 10% de ce qu'il leur est demandé; on doit expliquer pourquoi. Il note qu'on ne doit pourtant pas accabler à tout bout de champ les fonctionnaires de l'Etat. Il affirme être convaincu que 80% des personnes travaillant dans l'administration sont dotées de la bonne volonté et de la bonne foi. Le problème au Maroc réside dans l'absence de suivi de ce qu'on met en place, souligne l'analyste de MFM ajoutant que pour une meilleure efficacité des CRI, il faut renforcer les prérogatives de leurs responsables vis-à-vis de l'administration des impôts, des banques et autres acteurs économiques et ne plus se limiter au rôle de facilitateur entre l'investisseur et la machine administrative. Berraoui propose qu'on impose par la loi l'octroi de 10% des crédits à l'entreprise. Les banques doivent jouer leur rôle de locomotive de développement d'entreprises et des porteurs de projets plutôt que de privilégier les crédits à la consommation et à l'immobilier. -Le Maroc face à la digitalisation. Défis soulevés par le patron de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri lors de la conférence internationale organisée par le Conseil de la concurrence. Berraoui rend hommage au gouverneur de la Banque centrale, le qualifiant de grand commis de l'Etat au service du pays. L'analyste estime que l'avènement des services bancaires électroniques et le e-commerce et l'usage des cartes bancaires ont donné naissance à de gros problèmes de cybercriminalité avec vol d'argent, de données personnelles et financières. Les données peuvent être volées. C'est un problème mondial. Le e-commerce n'a pas beaucoup évolué au Maroc. Jouahri a raison de réclamer la promulgation de nouvelles lois pour protéger le citoyen et le pays. -L'Economiste rapporte que les députés refusent d'abaisser la TVA sur les produits importés et qui entrent dans la confection des biscuits, du chocolat, de la glace et autres. Berraoui souligne que l'industrie des biscuits et autres produits pose de gros problèmes de santé, telle que l'obésité des enfants. Le ministère de la Santé se doit de prendre ce problème de santé publique à bras le corps avec des programmes et campagnes de sensibilisation. Cette industrie fait une autre victime, en l'occurrence les producteurs locaux qui sont pénalisés. L'analyste demande à ce que les coopératives soient encouragées surtout qu'elles font des produits de qualité. -Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) tire la sonnette d'alarme sur la ruralisation des villes marocaines en affirmant qu'à l'horizon 2030, 67,8% de la population vivront dans les milieux urbains et 73,7% en 2050, problème soulevé la veille par Berraoui dans l'émission du jeudi. Pour lui, historiquement avec la révolution industrielle en Europe, les villes attiraient les ruraux, en contrepartie, la productivité a augmenté dans le monde rural en raison de la mécanisation de l'agriculture. Le phénomène de la ruralisation des villes au Maroc s'explique par le fait qu'à la campagne, les gens ont du mal à joindre les deux bouts. Mais la ville, sous une pression démographique, se trouve incapable d'offrir un travail, un logement décent, l'éducation, les services de la santé et du transport. Il faut initier des projets dans le monde rural à même d'enraciner les gens. C'est une urgence et une des priorités, souligne Berraoui. -Le problème des taxis à Casablanca et l'exploitation des agréments, un véritable diktat imposé par une trentaine de « riches » et soulevé par le site Hespress. « Nous avons évoqué ce problème à maintes reprises », note Berraoui. Le bénéficiaire d'un agrément de taxi en fait un commerce et le loue à sa guise. Le chauffeur, généralement pauvre, ne dispose que d'un permis de place et de confiance. Il ne peut pas acheter un véhicule et travailler pour son propre compte. Le chauffeur se trouve victime et otage d'une situation. Il paie le carburant de sa poche et n'a ni contrat ni droits de travail. Pour mettre un terme à cette anarchie, l'Etat doit en finir avec l'octroi des agréments et les accorder directement à qui de droit, estime l'analyste. #آش_واقع900 ألف أجير بالمغرب يستفيدون من إعفاء الضريبة على الدخل.المصادقة على تعيين مدراء ستة مراكز جهوية للاستثمار.الاعتماد على آلية البطاقة الموحدة بين الحافلة وخطوط "الطرامواي".النواب البرلمانيون يرفضون تخفيض قيمة الرسوم الجمركية الدنيا لبعض المواد التي تدخل في صناعة البسكويت والحلويات والشوكولاتة إلى 2.5 في المئة.رفقة ماء العينين عيناني والخبير السياسي والإقتصادي جمال براوي مباشرة على إم إف إمwww.mfmradio.ma#instagram : radiomfmofficiel#achwa9a3 #mfm #mfmradio #carte_blanche #inanimaelainine Publiée par RADIO MFM Officiel sur Vendredi 15 novembre 2019 Carte Blanche : Elle est consacrée aujourd'hui à la culture. Berraoui revient sur un grand débat en France au sujet d'un film vieux de 40 ans. Il s'est rappelé d'une pièce jouée au collège par la troupe de Tayeb Sedddiki, Sidi Yassin FiTariq. Berraoui rend homme à Seddiki, ce phénomène de théâtre unique dans le monde arabe, à Mohamed Batma, Ahmed Tayeb Laâlej et bien d'autres artistes et créateurs. « Nous devons renouer nos liens avec notre histoire culturelle et revisiter notre patrimoine. Des expériences riches en contenu dorment dans les tiroirs. Il est grand temps de les dépoussiérer. Aujourd'hui, on assiste à un nivellement par le bas », déplore Berraoui. « Ach Waqe3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio de lundi à vendredi à partir de 12h30. Elle est rediffusée le même jour à 19h30.