La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l'Agence Millennium Challenge Account-Morocco (MCA-Morocco), ont récemment organisé à Casablanca, une rencontre consacrée à la présentation des opportunités qu'offre le deuxième programme de coopération (Compact II) au secteur privé, et à la place qu'occupe ce secteur dans la conception des projets objet de ce programme. Cette rencontre a été l'occasion d'examiner les opportunités qu'offre le programme Compact II au secteur privé, à la fois en termes de contribution aux chantiers nationaux comme la formation professionnelle et le développement des zones industrielles durables qu'en termes de participation à la mise en œuvre de ces chantiers dans le cadre des appels d'offres lancés par l'Agence MCA-Morocco. L'accent a été également mis lors de cette réunion sur le rôle qu'occupe le secteur privé dans la conception des différents projets objet du programme Compact II, conclu en 2015 entre les gouvernements marocain et américain pour rehausser la qualité du capital humain et améliorer la productivité du foncier, ainsi que sur les schémas de mise en œuvre des projets inscrits dans le cadre de Compact II. Pour le président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, les projets de Compact II s'alignent parfaitement avec les axes de son mandat à la présidence du patronat, notamment ceux liés au capital humain et à l'amélioration du climat des affaires. « Il est nécessaire de mettre en place une cellule mixte qui aura pour mission le partage continu de l'information et la veille stratégique. J'invite aussi l'agence MCA-Morocco à rejoindre la plateforme CGEM-Institutions internationales », a-t-il souligné. De son côté, le directeur général de l'Agence MCA-Morocco, Abdelghni Lakhdar, a mis l'accent sur le rôle joué par le secteur privé, à travers la CGEM, durant la phase de développement des projets objet du Compact II avec le Millennium Challenge Corporation (MMC) et ce, à travers l'adoption d'une approche participative singulière ayant permis une forte implication du secteur privé et une construction collective des différents projets. Il a notamment rappelé que cette approche participative a été consacrée, par la suite, lors de la phase de mise en œuvre et de suivi des différents projets du Compact II, à travers notamment la présence de la CGEM dans l'organe de gouvernance de l'Agence, à savoir son Conseil d'Orientation Stratégique, et dans les comités techniques et les comités de pilotage. Lire aussi : La CGEM octroie son Label RSE à Géocycle Maroc « L'implication du secteur privé est également relevée dans les modèles préconisés par le Compact II et où une attention particulière est accordée aux partenariats public-privé (PPP) en favorisant des modèles dynamiques et concurrentiels impliquant le secteur privé et répondant aux besoins du secteur productif à l'instar du fonds Charaka de la formation professionnelle », a-t-il fait remarquer. Stephanie Miley, la chargée d'affaires à l'ambassade des Etats-Unis à Rabat, a souligné l'importance qu'accorde le MCC aux opportunités de coopération futures avec le secteur privé dans le cadre du Compact II, en vue notamment de l'amélioration de la qualité de la formation professionnelle, du renforcement de l'employabilité des jeunes marocains, ainsi que de la promotion des partenariats publics-privés pour le développement et la gestion de nouvelles zones industrielles. « A travers le soutien de la CGEM, nos investissements communs dans le foncier et dans l'éducation pourraient soutenir la prochaine vague de croissance économique au Maroc », a-t-elle estimé. De son côté, le directeur résident du MCC au Maroc, Walter Siouffi a, quant à lui, donné un aperçu sur la mission du MCC qui adopte un modèle novateur d'assistance au développement visant à aider les pays partenaires à réduire la pauvreté par le biais de programmes spécifiquement conçus pour promouvoir la croissance économique. « Depuis sa création, il y a 15 ans, MCC, dont le portefeuille d'investissement s'élève à plus de 12 milliards de dollars, a largement développé ses activités en Afrique, qui s'accapare les deux tiers de son portefeuille, le Maroc en représentant la plus grande part avec plus d'un milliard de dollars d'investissements, cumulé entre le premier Compact conclu en 2013 (698 millions de dollars) et le Compact actuel (450 millions de dollars) », a-t-il souligné.